<19> avis de Vienne que l'intention et le plan de cette cour était que, lorsqu'on parviendrait à une négociation sérieuse pour la paix, alors ladite cour voudrait tenter jusqu'à l'impossible pour empêcher que je ne fusse compris dans la paix générale, ni mes provinces et surtout la Silésie garanties, je pourrais craindre avec raison que l'Angleterre n'eût alors trop de condescendance pour cette cour-là et ne manquât de promesse, en rejetant encore la faute sur l'opiniâtreté de celle-ci. Que c'était pourquoi donc vous deviez demander à milord Chesterfield de vouloir bien s'expliquer positivement là-dessus.
Vous ajouterez à ces insinuations, quoique d'une façon adroite et comme si ce n'était que votre pensée, que, si j'avais de certains ménagements pour la cour de France, c'était principalement en considération de mon inclusion dans la paix future et de la garantie de mes provinces.
Au reste, vous ne manquerez pas de m'avertir précisément quand le sieur Falkener sera actuellement nommé ministre à ma cour, afin que je puisse alors nommer incessamment le conseiller privé de Klinggraeffen, que vous savez déjà que j'ai destiné pour être mon ministre à la cour de Londres.
Federic.
Nach dem Concept.
2912. AU PRINCE DE GALLES A LONDRES.
Berlin, 28 janvier 1748.
Monsieur mon Frère. Je vous envoie mon portrait, comme vous l'avez désiré;1 je souhaiterais qu'il fût le fidèle interprète de ma pensée, il dirait sûrement à Votre Altesse Royale tout ce que mon cœur sent pour Elle; il vous ferait voir que les liens du sang résistent à l'éloignement comme au temps, que rien ne peut étouffer cette voix de la nature qui tôt ou tard se fait entendre aux parents même les plus divisés; il vous découvrirait toute l'étendue de l'estime que j'ai toujours eue et que je conserverai, autant que je vivrai, pour vptre personne: enfin il vous entretiendrait de reconnaissance et de bien des choses que vous devinerez sans doute. Je vous prie de croire que ce sont les sentiments avec lesquels je suis inviolablement, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse Royale le bien bon et affectionné frère et cousin
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
2913. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEVVILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Berlin, 29 janvier 1748.
Vos dépêches du 10 de ce mois m'ont été rendues. Il n'y a pas de quoi vous dussiez vous ombrager, de ce que quatre ou cinq régiments
1 Vergl. Bd. V, 304.