2917. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Berlin, 30 janvier 1748.
Si l'ami important,1 selon votre dépêche du 13 de ce mois, n'a rien touché jusqu'ici, dans les conversations que vous avez eues avec lui, des articles secrets dont la cour de Londres est convenue avec celle de Pétersbourg à l'occasion du dernier traité conclu,2 c'est une marque qu'il n'est pas instruit de tout ce qui s'est passé avec le Chancelier à ce sujet; mais comme j'en suis assez informé et que je sais tout ce qu'il m'en faut, vous n'en devez plus vous donner de la peine, mais rester tranquille à cet égard. Au surplus, si la rage du dernier va aussi loin qu'il fasse maltraiter le pauvre Stackelberg,3 il faudra que je le dissimule dans le moment présent et que je fasse semblant d'ignorer tous les mauvais procédés qui se font à ce sujet. C'est ce que je ne vous dis que pour votre direction seule.
Federic.
Nach dem Concept.
2918. AU COMTE DE SAXE, MARÉCHAL GÉNÉRAL DES CAMPS ET DES ARMÉES DE FRANCE, A PARIS.
Berlin, 30 janvier 1748.
Monsieur le Maréchal. Je vous reconnais bien à la manière dont vous répondez à la lettre par laquelle je vous ai recommandé les États de ma domination limitrophes de vos conquêtes,4 et je vous assure que je suis tout-à-fait sensible aux expressions que vous employez dans cette occasion. J'ai toujours compté avec plaisir sur les marques de votre amitié et sur l'attention de l'armée que vous commandez, et je n'ai pris si fort les avances que pour vous prévenir sur mes arrangements particuliers et éviter tous les inconvénients qui auraient pu arriver, si ne je vous en avais pas informé. Cette explication, d'ailleurs, m'a paru d'autant plus nécessaire que je vous attends dans trois mois aux bords du Texel, et que la route que la victoire vous tracera, vous mettra à portée de me donner plus d'une épreuve de votre considération pour tout ce qui peut m'appartenir. Je verrai ces événements avec toute la satisfaction du monde; vous savez de quel œil je regarde les choses qui vous occupent, et combien j'aime à vous assurer de l'estime avec laquelle je suis, Monsieur le Maréchal, votre affectionné ami
Federic.
Nach dem Concept.
2919. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 3 février 1748.
Je me réfère à ce que je vous ai fait mander par le rescrit chiffré que vous recevrez en date d'aujourd'hui à la suite de celle-ci, touchant
1 Woronzow.
2 Vergl. S. 15.
3 Vergl. Bd. V, 567.
4 Dieser Brief des Königs liegt nicht vor.