<233> Russes auxiliaires en Livonie. Le roi de Suède ne doit apparemment point avoir le mérite de faire de bonnes choses à propos, sans quoi il y a longtemps qu'il serait déjà mort. Quand, au reste, vous vous figurez que les ostentations que continue à faire la Russie, pourraient bien ne point avoir de grandes conséquences, je ne laisserai nonobstant que d'y prêter beaucoup d'attention et je ne manquerai point d'occasion à faire insinuer à la Suède de ne rien entreprendre qui puisse indisposer la Russie contre elle.
Federic.
Nach dem Concept.
3253. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Schweidnitz, 15 septembre 1748.
J'ai reçu votre dépêche du 30 d'août dernier, et je suis toujours de sentiment que, si le roi de Suède venait à mourir pendant les conjonctures présentes, il serait d'une nécessité absolue de ne point toucher à la forme présente du gouvernement de la Suède, mais d'attendre, pour y apporter quelque changement, des temps et des conjonctures plus favorables, pour éviter ainsi dans ces moments une guerre immanquable, qui pourrait être funeste et fatale à la Suède. Il, n'y a encore rien de réel pour l'existence d'une prétendue alliance entre les deux cours impériales et les Puissances maritimes, sa conclusion n'est pas même aussi prochaine qu'on pourrait peut-être la croire, car elle ne consiste jusqu'ici qu'en simples projets, et l'on ne pourra juger avec solidité qu'après la signature de la paix à Aix-la-Chapelle, de ce qui se traitera entre les susdites puissances pour constater entre elles une nouvelle alliance. Il est avéré, au reste, que le corps auxiliaire russien doit se tourner en droiture de l'Allemagne en Livonie.
Federic.
Nach dem Concept.
3254. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
[septembre 1748].1
Il ne suffit pas de penser seulement à la Russie, il faut avoir la même attention au Danemark, il est sûr que ces deux cours brassent quelque iniquité ensemble. En un mot, il faut éviter une guerre qui ne peut être que ruineuse pour la Suède, si elle s'y expose, et caler les voiles pour le changement du gouvernement jusqu'à ce que le vent devienne plus favorable. Les conjonctures sont à présent les plus fâcheuses et les plus contraires qu'elles l'auraient pu être. Le temps fera tout; il
1 Die Antwort der Kronprinzessin, Stockholm 4. October, bezeichnet diesen Brief als „la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire après votre heureux retour de Silésie.“ Der König traf am 18. September von Schlesien in Berlin ein.