<24> le payement que j'ai résolu de faire à bon compte des dettes hypothéquées sur la Silésie, et j'ajoute encore que cette somme sera de 200,000 écus, que je suis déterminé de faire payer dans le mois de juillet ou d'août de cette année-ci. Comme la circonstance me paraît très favorable en ce que le change doit naturellement devenir avantageux au possible entre ci et les mois de juillet et d'août, par le besoin qu'auront les banquiers de Londres d'avoir des fonds considérables en Allemagne pour la remise des subsides à diverses cours, vous devez vous concerter sur ce sujet avec les banquiers Spellerberg et Mezner, quoique avec tout le secret possible et sans qu'il en puisse rien transpirer encore. Vous tâcherez à les engager, comme étant sur les lieux et à portée de profiter des circonstances que le change sera le plus avantageux et de s'entendre làdessus avec leurs correspondants à Berlin, Splitgerber et Daum. Vous vous concerterez même avec les susdits banquiers, en leurs enjoignant de ne point divulguer encore ce payement, sur la méthode la plus avantageuse à moi pour l'emploi de ces 200,000 écus.

Federic.

Nach dem Concept.


2920. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Potsdam, 3 février 1748.

Tout ce que vous dites, dans votre rapport du 30 du mois dernier de janvier, des manières d'agir du comte Brühl à l'occasion de la marche des troupes russes, ne saurait qu'être très fondé, par la façon de penser double que je lui connais, et je me rencontre en ceci tout-à-fait de vôtre sentiment. Je crois que vous ferez le mieux d'avertir l'ambassadeur de France de ces procédés du premier ministre saxon, pour qu'il sache de plus en plus comment la cour de Dresde se joue d'un chacun, en trompant tantôt l'un et tantôt l'autre.

Federic.

Nach dem Concept.


2921. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 3 février 1748.

J'ai bien reçu vos dépêches du 16 du janvier passé. Je n'ai nul lieu de douter de l'intégrité de l'ami important, je conviens qu'il n'y a dans le traité avec les Puissances maritimes ni article secret ni séparé. Nonobstant de cela, je suis sûr qu'il y a des choses qu'on laisse ignorer à ce digne homme, et que c'est là sur quoi la façon brutale dont le Chancelier agit à mon égard se fonde. Tout ceci vous soit dit pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept. _