3280. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A CELLE.
Potsdam, 5 octobre 1748.
J'ai reçu votre dépêche du 26 de septembre dernier. Je suis informé qu'après que la France avait mis le marché à la main à l'Angleterre par rapport à l'article de la non-jouissance du traité d'Assiento,1 en lui déclarant nettement qu'elle voudrait rompre tout ce qui avait été fait, à moins que l'Angleterre ne s'expliquât raisonnablement à ce sujet, la cour de Londres avait enfin pris le parti de céder et de consentir à ce qu'on déterminât à quatre années la prolongation du traité d'Assiento.
D'ailleurs, comme la difficulté relative à l'établissement de l'infant Don Philippe est aplanie, et les actes de cession pour cet établissement délivrés de la cour de Vienne, je m'attends de jour à autre d'apprendre que le traité de paix est signé. Au surplus, je m'en remets à la dépêche que vous recevrez du département des affaires étrangères,2 par laquelle vous serez amplement informé de ce qui s'est passé à Aix-la-Chapelle touchant la garantie de la Silésie, et de la résolution que j'ai prise en conséquence.
Federic.
Nach dem Concept.
3281. AU SECRÉTAIRE DU COMMUN A LA HAYE.
Potsdam, 5 octobre 1748.
Si le prince d'Orange vous retouchait encore quelque chose au sujet du comte de Gronsfeld, comme, à ce que vous me le marquez par votre post-scriptum du 27 de septembre dernier, il vous à déjà parlé relativement à ce comte, vous pourrez bien dire alors, quoique fort honnêtement et sans aigreur, au prince d'Orange que je n'avais pas eu toujours lieu d'être édifié de la conduite du comte de Gronsfeld, qui s'était comporté assez partialement contre moi en différentes occasions, jusqu'à indisposer contre moi des ministres étrangers qui ne faisaient que d'arriver à ma cour,3 mais que je passais l'éponge sur tout, en considération du Prince de la part duquel il me venait.
Federic.
Nach dem Concept.
3282. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.
Potsdam, 5 octobre 1748.
J'approuve parfaitement votre façon de penser, dans votre dépêche du 25 de septembre dernier, sur l'avidité pécunière des Polonais, de
1 Vergl. S. 240 Anm. 1.
2 Vergl. Nr. 3278.
3 Vergl. S. 102. 108.