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occasion il ne manquerait point de le faire; que le Roi son maître, comme allié depuis longtemps avec la République, ne saurait voir avec indifférence l'agrandissement d'une seule famille et permettre qu'elle s'avisât à gouverner les autres. Le comte de Brühl l'a interrompu, disant de quel œil on regarderait en France si quelque puissance étrangère voulait se mêler dans les affaires du pays, … mais l'ambassadeur, après lui avoir fait sentir jusqu'à quel point cette comparaison clochait, lui a prouvé que c'était agir pour le roi de Pologne, quand on tâchait de montrer le chemin droit à un prince qui par ladite famille [de Czartoryski] était mal mené …

Un Polonais qui soutient être capitaine du khan des Tartares, est venu chez moi pour me rendre de la part de son maître une lettre sans adresse pour Votre Majesté.“

aura une Diète extraordinaire de convoquée, parceque le roi de Pologne se verra obligé, bongré malgré lui, de retourner en Saxe, à cause du manque d'argent, et de différer la tenue d'une nouvelle Diète le plus longtemps qu'il sera possible. Je sais d'ailleurs que dans le Senates-Consilium qui se tient d'ordinaire après l'issue infructueuse de la Diète, il ne sera question de rien de bien grande considération. Pour ce qui est de l'émissaire tartare, au sujet de la personne duquel j'ai différents doutes, vous lui direz poliment que, comme la lettre qu'il vous avait remise avait été sans adresse et conçue dans une langue que presque personne n'entendait ici, il n'y aurait point de réponse de suite. Vous insinuerez aussi fort honnêtement à l'ambassadeur de France à l'égard du sieur Allard que, s'étant trouvé autrefois engagé au service de la Russie, je l'avais vu à Berlin à son dernier retour de Russie, qu'il m'avait offert ses services, mais que, n'étant point fait pour notre service, il n'avait point été acceptable, et qu'outre cela il manquait une occasion de le placer.

Federic.

Nach dem Concept.


3360. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 30 novembre 1748.

Ce que vous m'apprenez par votre dépêche du 18 de ce mois touchant les mouvements que le comte Maurepas se donne pour le rétablissement de la marine de la France, sans être certain si ses bonnes intentions seront secondées ou non, fait que je désire fort d'être instruit de vous sur ce que vous croyez de la façon de penser du Roi et de ses ministres par rapport au système qu'ils voudront adopter après la paix faite; s'ils sont dans la persuasion que la paix leur sera éternelle, et qu'en conséquence ils voudront se tenir clos et boutonnés, dans l'intention de ne plus se mêler d'aucune autre affaire que de celles qui leur sont proprement domestiques, ou s'ils pensent qu'ils pourront être rembarques dans une nouvelle guerre et s'ils voudront s'arranger de loin de pouvoir figurer alors dans le monde, tout comme ils ont fait jusqu'ici. Je connais bien toutes les difficultés qu'il y a de pouvoir deviner juste là-dessus, mais comme vous êtes sur les lieux et que vous pouvez tirer, des circonstances