<321> Vous lui ajouterez que — les affaires de Suède dépendant principalement de la conduite et de la contenance qu'on observerait en Suède, et outre cela de ce qu'après la mort du Roi on ne touchât le moins du monde, en aucune de ses parties, à la forme présente du gouvernement, mais qu'on se contentât uniquement d'affermir la succession comme elle était établie en Suède — que si l'on en agissait de la sorte en Suède, j'étais tout persuadé qu'on n'y aurait absolument rien à craindre. Je veux bien au reste vous dire pour votre direction que mon intention est que vous teniez toujours une conduite mitigée à l'égard du comte Tessin, de manière que, quand il pourrait vouloir donner dans l'audacieux, vous tâchiez alors de le retenir, en l'intimidant, mais qu'en cas que dans d'autres rencontres il fût timide, vous fissiez votre possible pour l'animer et lui inspirer du courage.

Federic.

Nach dem Concept.


3393. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 24 décembre 1748.

Je vous sais bon gré des éclaircissements que vous m'avez donnés par votre dépêche du 13 de ce mois, touchant les particularités que, selon mes lettres de Stockholm, le baron de Scheffer vous doit avoir communiquées sur les affaires du Nord.1 Quoiqu'il n'y ait, à ce que j'en comprends, que des soupçons tout purs, j'en conclus cependant, quand je combine surtout ce qui m'en revient d'autre part, que, pourvu qu'au cas de la mort du roi de Suède l'on n'y songe pas d'altérer la forme du gouvernement y établie, tout se passera tranquillement.

Comme il n'y a point à douter que, la paix rétablie, la cour de Vienne enverra au plus tôt quelque ministre de sa part en France, et que les communications entre ces deux cours reprendront leur train comme par le passé, vous devez mettre votre attention principale pour bien éclaircir tout ce que la cour de Vienne fera négocier à celle de France, et pour être bien au fait de tout ce qu'elle y fera proposer, afin de pouvoir toujours m'en informer exactement. D'ailleurs, vous prierez le marquis de Puyzieulx de ma part de vouloir bien faire en sorte que le ministre qui de la part de la France sera envoyé à la cour de Vienne, ait dans ses instructions d'agir toujours confidemment avec mon ministre y résidant, le comte de Podewils, tout comme celui-ci aura mes ordres d'agir de sa part.

Federic.

Nach dem Concept.


3394. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 24 décembre 1748.

Mon ministre à la cour de France, le baron de Chambrier, m'a marqué que, lorsque la cour avait été dernièrement à Fontainebleau, le



1 Vergl. S. 295. 297.