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3430. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.

Potsdam, 17 janvier 1749.

Je vous sais gré que vous m'ayez envoyé, joints à votre dépêche du 8 de ce mois, les points en substance de la réponse pour le général Lieven,1 qui doivent être délivrés là où vous êtes au comte Bestushew, et vous continuerez à diriger votre attention sur ce qui aura ultérieurement du rapport à cette matière.

Quant à la réduction qu'il doit y avoir dans les troupes saxonnes, les avis qu'on en a ici, sont que l'armée de Saxe sera mise sur un pied de 16,000 hommes. L'épargne qui se fera par là dans les finances de Saxe, ne sera sans doute point suffisante à remplir ses besoins, dès que surtout son premier ministre continuera à se voir les mains libres pour en disposer selon son bon plaisir.

Federic.

Nach dem Concept.


3431. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 6. Januar: „Le baron de Scheffer m'ayant dit depuis peu qu'ayant vu dernièrement dans un lieu tiers le comte de Saint-Séverin, celui-ci, l'ayant pris à l'écart, lui avait donné les plus fortes assurances de l'invariabilité de ses sentiments pour le maintien de l'union entre la France, Votre Majesté et la Suède; qu'il faudrait renoncer aux véritables intérêts de la France pour vouloir lui faire suivre un autre système; que c'était le sien et qu'il le soutiendrait constamment : Comment voudraiton, ajouta-t-il, que nous puissions regarder avec indifférence ce qui arriverait au roi de Prusse et à la Suède, si tout le Nord devenait au pouvoir des autres? Tout cela ne refluerait-il pas sur nous, à la fin? Mon sentiment est qu'on ne fasse pas de nouveaux traités, mais qu'on exécute fidèlement ceux qu'on a, et que, s'il arrive des cas où il soit besoin davantage, on y satisfasse le mieux qu'il sera possible.“

Berlin, 18 janvier 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 6 de ce mois. Quoique tout ce que le comte de Saint-Séverin a dit au baron de Scheffer, soit tout ce que l'on saurait dire eu égard aux véritables intérêts de la France, je ne saurais cependant vous celer que je n'envisage cela autrement que comme une démonstration de politesse qu'il a voulu faire au ministre de Suède, apparemment pour radoucir en quelque façon le comte Tessin par rapport aux choses aigres qui lui sont échappées un jour envers le sieur Hœpken, pendant le temps qu'il fut encore à Aix, au sujet de celui-là.2 La joie extrême que vous me marquez que le roi de France témoigne ouvertement de la paix qu'il vient de faire, me semble être un sûr garant que la France ne veut plus se mêler des affaires, sinon de celles qui lui sont propres et domestiques, et je crois d'en pouvoir tirer la conséquence que, comme l'Angleterre n'aura pas le ménagement pour la France que celle-ci aura pour l'autre, l'Angleterre



1 In Betreff des Rückmarsches der russischen Auxiliartruppen durch Polen.

2 Vergl. S. 278. 299. 309.