<347> vous parlez dans votre dépêche susalléguée, qui a ombragé la cour de Russie et que cette cour n'aurait point été bien aise de voir établi sur le trône de Perse, vous me donnerez quelque plus d'éclaircissement à cet égard, tout ainsi que des autres chefs des différentes factions en Perse desquels vous venez de me parler. L'article concernant le prochain rappel du maréchal comte Münnich m'étant aussi fort intéressant à divers égards, par l'occasion qu'il me fournit à plusieurs conjectures, je veux que vous y soyez bien attentif et que vous m'en rapportiez ce que vous penserez en savoir avec fondement.

Au reste, pour ce qui est des affaires de Suède, je ne puis disconvenir qu'il m'est encore difficile jusqu'à présent de m'imaginer que l'impératrice de Russie dût être intentionnée de rompre sérieusement avec la Suède, et je me fortifie de plus en plus dans cette idée par le voyage de cette Princesse en Moscovie, étant contre toute vraisemblance qu'elle ait voulu tant s'éloigner de Pétersbourg pendant un temps où elle méditerait de faire la guerre à la Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


3436. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 10. Januar: „J'ai donné au marquis de Puyzieulx les assurances les plus fortes de la part de Votre Majesté, conformément à Ses ordres immédiats du 13 du mois dernier … Puyzieulx me parut recevoir avec bien du plaisir, et plus peut-être même qu'il ne me le faisait paraître, les assurances … des sentiments favorables de Votre Majesté pour la paix que la France a signée.“

Puyzieulx hat dem Gesandten u. A. erwidert: „Sa Majesté Prussienne n'a pas de meilleur parti à prendre pour le présent que de rester tranquille sur le bon pied où Elle a mis Ses affaires … Ce que l'on peut souhaiter seulement, c'est que la Suède puisse un peu se renforcer; nous y contribuerons de notre mieux, en exécutant ce que nous lui avons promis; la Suède n'a rien à craindre, pourvu qu'elle se conduise sans précipitation; je tâcherai de lui inspirer ces sentiments, mais Sa Majesté y peut contribuer plus

Berlin, 21 janvier 1749.

La réponse que vous a donnée le marquis de Puyzieulx sur les propos que vous lui avez tenus concernant le sujet dont traite votre dépêche du 10 de ce mois, m'a été fort agréable et ne laisse que de me confirmer dans la conjecture que j'avais eu lieu de faire, que mes ennemis avaient trouvé occasion de faire des insinuations au ministère de France touchant plusieurs vues étranges qu'ils se sont efforcés de m'imputer.

Vous n'avez qu'à vous en tenir aux assurances que vous avez données là-dessus au marquis de Puyzieulx, et vous pouvez compter qu'à coup sûr vous n'en serez point démenti de ma part. Et comme d'ailleurs il me paraît que le marquis de Puyzieulx ne connaît point encore assez le caractère du comte Tessin, vous lui insinuerez confidemment que le comte Tessin était un homme qui paraissait être trop léger pour satisfaire aux devoirs d'un