<366>pression où elles se croient être mises, se mettraient à la révolte, ce qui ne laisserait pas que d'embarrasser extrêmement leur souveraine. Ajoutez à tout cela que tous les vastes projets succèdent rarement de la façon qu'on se l'est imaginé au commencement, et que les suites confondent souvent leurs auteurs. Au surplus, si la cour de Vienne s'est hâtée d'aplanir les difficultés survenues à l'exécution du dernier traité de paix, elle n'a pu s'en refuser après qu'elle avait une fois signé le traité, et parcequ'elle n'ignorait pas que, sans y avoir satisfait de son côté, les Français n'évacueraient point les places qui lui devaient être remises. Je crois même que l'Angleterre l'a fort pressée de finir là-dessus. Voici mes réflexions, que j'ai bien voulu vous communiquer, qui ne doivent cependant point vous empêcher d'être bien attentif sur tout ce qui se passe là où vous êtes, et de m'avertir de ce que vous en apprendrez.

Federicc.

Nach dem Concept.


3460. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Potsdam, 8 février 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 31 de janvier dernier. Vous continuerez d'être attentif là où vous êtes, sans toutefois vous faire trop remarquer, à tous les bruits relatifs aux affaires du Nord. B m'est, au reste, difficile de croire que la Hollande dût être tellement épuisée de ses facultés et dénuée de crédit que de se voir obligée de recourir à la Russie seule pour un emprunt de 100,000 ducats sous la garantie de l'Angleterre; et dès que je viens à considérer la circonstance bizarre que la somme du susdit emprunt serait prise sur le restant des subsides que la République doit à la Russie, cette nouvelle ne m'en paraît être que moins vraisemblable, de sorte que vous deviez mieux l'approfondir, pour m'en faire rapport avec certitude et en vérité.

Federic.

Nach dem Concept.


3461. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Potsdam, 10. Februar 1749.

Auf allergnädigsten Befehl Sr. Königl. Majestät habe Ew. Excellenz vermittelst eines Expressen melden sollen, wie dass Dieselbe die Veranlassung thun möchten, damit dem Baron von Chambrier mit der morgenden Post noch dasjenige communiciret werden möchte, was der genuesische Minister zu London sich gegen den von Klinggräffen über die Art, mit welcher sich die englischen Ministers gegen ersten [ausgesprochen], geäussert hat, desgleichen was gedachter von Klinggräffen von den Sentiments der differenten Parteien über die Absichten des Königs von Engelland in Absicht auf die schwedischen Sachen berichtet;1 wobei Ew. Ex-



1 Vergl. Nr. 3463.