qu'on prétend l'avoir réglée, parceque Votre Majesté gouvernerait ce royaume indirectement. On ajoute qu'il fallait penser ou au duc de Cumberland ou au prince Frédéric de Hesse. D'autres avis disent que l'on ne se mêlerait point ici des affaires du Nord, à moins qu'on ne voulût, à la mort du roi de Suède, rétablir la souveraineté.“ | au commencement, mais que pendant son séjour à Hanovre le ministre autrichien Wasner a trouvé moyen de le lui faire goûter, en le prenant du côté de l'intérêt et en lui insinuant que, comme la Russie aussi bien que la cour de Vienne ne sauraient voir de bon œil qu'une princesse de Prusse gouvernât par son époux la Suède, on aiderait à faire monter à ce trône de Suède soit un fils ou un beau-fils du roi d'Angleterre, pourvu qu'il voulût appuyer les desseins que les deux cours impériales avaient arrêtés contre la Suède, ce qui apparemment lui a fait gober l'hameçon. Au surplus, comme mon ministre à la Haye me marque qu'il n'était plus douteux qu'il ne se négociât un traité entre les cours de Pétersbourg, de Londres et de Vienne, auquel on souhaitait de faire entrer la république de Hollande, quoique celle-ci parût avoir peu d'envie d'y participer, l'on voit assez bien combien les trois susdites cours veulent lier leur parti et le fortifier au possible. Je crois cependant que le branle ne commencera pas avant le décès du roi de Suède, mais qu'alors on s'y devra attendre, à chaque instant. Pour ce qui concerne les dettes de la Silésie dont le duc de Newcastie vous a parlé, en témoignant de craindre que les intéressés ne s'adressassent au Parlement, j'approuve la réponse que vous avez donnée au duc de Newcastle, et j'aurais songé effectivement d'acquitter dans deux ou trois termes toute cette dette, si malheureusement les affaires du temps n'étaient devenues aussi critiques qu'elles le sont. Mais j'ai bien lieu de soupçonner que c'est encore un plan médité des ministres autrichiens et inspiré à ceux de l'Angleterre, qu'ils excitent à présent eux-mêmes les intéressés de cette dette de se plaindre au Parlement, afin d'en faire une affaire générale, pour avoir occasion alors de révoquer la garantie de l'Angleterre sur la Silésie. Quoi qu'il en soit, je vous ai déjà dit1 que j'ai 200,000 écus prêts pour être payés en décompte, que je veux sacrifier; mais, quant au reste, je vous prie de me dire vousmême, sur votre honneur et conscience, si vous pouvez me conseiller de me dépouiller d'une aussi forte et considérable somme que celle en question, dans un temps aussi critique et dangereux que celui-ci. Enfin, je vous demande votre avis là-dessus et me repose, en attendant, sur votre zèle et fidélité, que vous tâcherez de plus en plus de bien approfondir les vues et les desseins qu'on a là où vous êtes par rapport aux affaires du Nord, pour m'en bien instruire. Federic. |
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 357.