<4> adroitement cette fausse confidence au susdit comte Perron, et d'une façon que je n'y sois du tout mêlé, mais comme si c'était vous seul qui aviez bien voulu lui en parler confidemment.

Federic.

Nach dem Concept.


2889. AU PRINCE D'ORANGE ET DE NASSAU A LA HAYE.

Berlin, 9 janvier 1748.

Monsieur mon Cousin. J'accepte avec un sensible plaisir, comme des marques sûres de votre chère amitié, les vœux que Votre Altesse me fait pour ma prospérité, dans la lettre que le comte de Gronsfeld vient de me remettre. Ce qui augmente ma satisfaction, ce sont les bonnes nouvelles qu'Elle me communique en même temps sur les succès de vos soins pour assurer à votre maison le stathoudérat de la République. Je m'en réjouis et vous en félicite très sincèrement, et je souhaite du fond de mon cœur que Votre Altesse, aussi bien que les États de la République, en retirent tous les avantages possibles. J'y prendrai constamment toute la part d'un ami fidèle et cordial, et je serai charmé que l'année où nous venons d'entrer et que je souhaite à Votre Altesse fortunée et remplie d'événements agréables et heureux, me fournisse de fréquentes occasions de La convaincre de la vérité des sentiments d'amitié, d'estime et de considération avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bien bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


2890. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 11 janvier 1748.

Tout ce que vous me mandez par vos dépêches des 19, 26 et 29 du mois dernier de décembre, sur la fin que vient de prendre la Diète, et de la tournure favorable que les affaires ont continué d'y avoir, m'a été des plus agréables. Je suis bien aise aussi que le comte Tessin ait accepté la charge de président de la chancellerie,1 et que le roi de Suède l'ait nommé gouverneur du jeune prince Gustave. Cependant je pense que, si le sieur de Rudenschöld n'est fait vice-président ou directeur de ladite chancellerie, les affaires n'en iront pas mieux pour cela et resteront sur le même pied qu'elles l'ont été jusqu'à présent. Au reste, vous ne discontinuerez pas à faire tout ce qui dépendra de vous pour inspirer de la modération aux Suédois, afin que les agaceries fréquentes des Russes ne répandent pas d'aigreur sur les esprits et ne les poussent pas à bout, pour en venir à une rupture, qui conviendrait d'autant moins aux Suédois que le comportement des Russes à leur égard, partant



1 Vergl. Bd. V, S. 353 Anm. 2; 439 Anm. 1.