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3515. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 6. März, dass Graf Keyserlingk um seine Abscbiedsaudienz bitte,1 „Comme il me fit beaucoup de protestations de ses bonnes intentions pour les intérêts de Votre Majesté et une sincère et bonne union entre les deux cours, je ne pouvais m'empêcher de lui répondre, pour une honnêteté réciproque, de faire l'éloge de sa conduite sage et prudente pendant son ministère à la cour de Votre Majesté et de lui glisser en même temps, ainsi que Votre Majesté m'avait ci-devant ordonné de lui dire, que c'était dommage que les deux cours ne s'entendaient pas mieux ensemble, et qu'elles ne suivaient pas l'ancien système d'une bonne union et étroite amitié entre elles dont on s'était si bien trouvé autrefois. Le comte de Keyserlingk en convint et me dit à cette occasion qu'il se souvenait d'avoir vu un manuscrit de la propre main de feu l'empereur Pierre le Grand, sur les maximes fondamentales de sa maison, où l'amitié avec celle de Votre Majesté était, entre autres, recommandée à sa postérité. Le discours tombant insensiblement sur les affaires de Suède et la forme présente de son gouvernement, je lui fis entendre que le sentiment de Votre Majesté avait été toujours qu'elle ne devait point être changée, mais rester telle qu'elle était, après la mort du roi de Suède, et qu'on pourrait presque garantir là-dessus tous les voisins. Le comte de Keyserlingk me demanda s'il pouvait mander cela à sa cour. Je lui répondis que je n'avais, à la vérité, ancun ordre de Votre Majesté, mais qu'il pouvait le faire hardiment …; que Votre Majesté, n'ayant absolument rien à démêler avec la Russie, ne pouvait ni ne voulait rien gagner sur elle; qu'ainsi il serait ridicule de vouloir persuader le public que la Suède ou Votre Majesté avaient formé des desseins contre la Russie; mais que, d'un autre côté, si la Suède contre toute attente était attaquée ou qu'on voulût renverser l'ordre de succession qui y était une fois établi et qu'on pouvait proprement nommer l'ouvrage de la Russie, les alliés de la Suède ne le souffriraient jamais.“

Potsdam, 7. März 1749.

Se. Königl. Majestät haben mir befohlen, auf Dero gestrigen Bericht, den Herrn Grafen Keyserlingk betreffend, zur Resolution zu vermelden, wie Dieselbe glaubten, dass nurgedachter Graf Keyserlingk selbst nicht von allem informiret wäre, was seine Hof brauete. Die Abschiedsaudienz wollten Se. Königl. Majestät ihm hier in Potsdam wohl geben, und möchten Ew. Excellenz Deroselben nur melden, ob der Graf Keyserlingk deshalb sehr pressiret sei oder nicht, alsdann Sie Sich näher desfalls declariren würden. Wenn aber derselbe hieher käme, so würde es Sr. Königl. Majestät lieb sein, wenn Ew. Excellenz mit hieher kommen könnten.

Sonsten würden Ew. Excellenz aus allen von Sr. Königl. Majestät auswärtigen Ministris bisher eingekommenen Relationen, insbesondere aber aus den letzten Klinggräffischen [London 21. Februar],2 ersehen haben, wie die nordische Sachen immer mehr und mehr seriöser würden, als man es anfänglich wohl gedacht hätte, weshalb dann Höchstdieselbe vor nothwendig gefunden hätten, Dero Anstalten im Lande auf solche Art zu machen, damit Dieselbe von niemandem überfallen werden könnten: wenn also fremde Ministres, auch andere, Ew. Excellenz fragen sollten, was solche Anstalten eigentlich sagen wollten, so möchte Dieselbe ihnen nur sagen, wie niemand surpreniret sein könnte, dass Se. Königl. Majestät einige Mesures



1 Vergl. S. 380.

2 Vergl. S. 404 Anm. 2; 410. 413. 415.