prises pour le moment présent et à remettre à un temps plus paisible les dispositions qu'on pourrait juger nécessaires. On ajoutera dans les mêmes Universaux que, pour éviter une dépense trop onéreuse au pays, on remettra les délibérations accoutumées des États à la Diète ordinaire et qu'on ne se restreindra, à celle-ci, qu'uniquement à l'acte du couronnement, pour lequel on n'exigera aucuns impôts extraordinaires, vu ce que le pays a souffert par la disette des grains. C'est là à peu près le plan en général, que je crois que tous approuverez comme une sage et juste mesure au temps présent. Mais il s'agit surtout de le cacher soigneusement, afin qu'en paraissant tout d'un coup, il coupe court aux intrigues et aux mauvaises menées. S'il était découvert d'avance, nos voisins dresseraient indubitablement leurs batteries pour le déranger. Nous avons une même cause, ainsi je n'ai pas voulu balancer à vous le confier, autant que ma mémoire m'a permis de le suivre. | vu que Korff avait mandé à sa cour que, si celle de Vienne voulait envoyer une ambassade au roi de Danemark, il était à espérer qu'on le ferait entrer par là dans le parti des deux cours impériales et le détacherait tout-à-fait de la France, ce que la cour de Russie venait donc de conseiller à celle de Vienne. Ainsi, il paraît par tout cela que la cour de Vienne essaie d'aigrir la Russie contre la Suède, et, de l'autre côté, qu'elle répand une infinité de faux bruits dans le monde par lesquels elle prête aux Russiens toutes sortes de projets auxquels ils n'ont point pensé, espérant par là qu'à force d'augmenter les ombrages de deux côtés, elle pourra parvenir à les commettre ensemble. Toutes ces fausses confidences qu'ils ont fait faire à Vienne au comte de Barck, ne tendent qu'à augmenter les soupçons. Comme nous sommes à présent informé des pièges qu'ils nous tendent, il n'y a qu'à se tenir sur ses gardes pour n'y point tomber. Federic. |
Nach dem Concept.
3557. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Ammon berichtet, Haag 11. März: „Le comte de Chavannes, ministre de Sardaigne, m'a laissé entrevoir dans une conversation que, si la cour de Vienne en venait aux prises avec Votre Majesté, le Roi son maître pourrait bien profiter du moment, pour pousser sa pointe en Italie. Il m'a parlé aussi de l'utilité d'une liaison étroite entre Votre Majesté et Sa Majesté Sarde, et m'a dit qu'il croyait que sa cour pensait à envoyer un ministre à celle de Votre Majesté. Cependant il a ajouté que ce n'était là que ses idées particulières, et qu'il ne me parlait point en qualité de ministre, mais en qualité d'ami.“ | Potsdam, 20. März 1749. Sr. Königl. Majestät allergnädigstem Befehl zufolge habe melden sollen, wie Ew. Excellenz mit der nächsten Post den von Ammon auf dasjenige, so er in seiner Relation vom 11. dieses von den durch den sardinischen Minister Comte de Chavannes ihm gethanenen Insinuationen berichtet hat, dahin instruiren möchten, dass solches eine Sache wäre, welche er, der von Ammon, gar nicht fallen lassen sollte, vielmehr sollte er gedachtem Minister darauf wiederum |