A quoi le colonel Yorke avait répondu que sa cour ne pouvait rien faire qui marquât plus fortement combien elle désire la conservation de la paix que d'assurer, comme elle a fait, que Sa Majesté Britannique ne ferait rien contre ce qui a été signé à Aix; qu'elle ordonnerait à tous ses ministres dans le Nord d'y détourner par leurs représentations les plus fortes tout ce qui pourrait en troubler la tranquillité … Le marquis de Puyzieulx me dit avoir répliqué au colonel Yorke que le traité d'Aix ne disait point que la Suède ne pourrait pas être attaquée, mais qu'en cas qu'elle le fût, Votre Majesté pourrait la secourir en vertu de l'alliance défensive que Votre Majesté a contractée avec la Suède et à laquelle la France a accédé; qu'il était informé qu'il y avait un plan fait plusieurs mois avant le traité d'Aix entre la cour de Vienne et celle de Russie, pour entraîner l'Angleterre dans une nouvelle guerre dans le Nord, aussitôt que celle du Brabant et d'Italie serait finie, que c'était pour y parvenir qu'on cherchait querelle à la Suède, afin de trouver jour par là d'entamer Votre Majesté, ce qui fait l'objet principal du plan arrêté entre les deux cours impériales … Que Votre Majesté commençait à presser la France à se préparer à satisfaire à ses engagement, en cas que Votre Majesté fût attaquée … que le roi d'Angleterre avait les mêmes engagements avec Votre Majesté, par le traité d'Aix et d'antérieurs, savoir les traités de Breslau et de Dresde; qu'il offrait donc, lui, Puyzieulx, en cas que l'Angleterre fît autant, de donner une déclaration par laquelle la France se ferait fort de répondre que Votre Majesté ni la Suède ne feraient rien, contre qui que ce soit qui puisse être contraire à la paix d'Aix, et que, si Votre Majesté ou là Suède y portent atteinte, la France ferait cause commune avec l'Angleterre, pour arrêter les entreprises de Votre Majesté et de la Suède. Que l'Angleterre donne une pareille déclaration pour ses alliés, dit Puyzieulx à Yorke, nous conserverons de cette manière la tranquillité dans le Nord et par conséquent en Europe. Je vous prie d'écrire en Angleterre tout ce que je viens de vous dire, ajouta Puy- | brier darauf zu antworten, wie er in Sr. Königl. Majestät Namen dem Marquis de Puyzieulx deshalb und vor die Bemühung, so er darunter genommen, auf das obligeanteste danken sollte, und dass hoffentlich solches von keinem andern als sehr gutem Success sein und der Erfolg davon Frankreich selbst Ehre machen würde. Zugleich haben des Königs Majestät beliebet, dass Dero Ministres zu Stockholm und in Moskau insonderheit, wie auch dem Herrn von Klinggräffen zu London und dem Herrn Grafen von Podewils zu Wien das benöthigte von solcher Declaration extractsweise communiciret und besonders der von Goltz desfalls au fait gesetzet werden sollte. Welches Ew. Excellenz bestens besorgen würden. Wegen der von dem Herrn von Klinggräffen verlangten Ordres betreffend den prätendirten neuerlichen Impost in Schlesien auf die englische Fabriken1 habe des Königs Majestät zu sagen mir die Freiheit genommen, dass die nöthige Instructiones deshalb an denselben sofort ergangen wären, als der Bericht von dem Herrn Grafen Münchow deshalb angekommen, und dass also der von Klinggräffen solche nunmehro bereits erhalten haben müsste. Dem von Ammon haben Se. Königl. Majestät auf seine heutige Relation zu antworten befohlen, wie er allerdings denen Ministres vom Staat den Einhalt des Schreibens von Sr. Königl. Majestät an den König von Engelland2 münd- |
1 Vergl. S. 449.
2 Nr. 3555 S. 445.