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à la Saxe] d'accéder à l'alliance des cours de Pétersbourg, de Vienne et de Londres. Je compte que, si l'invitation se fait réellement, le comte de Brühl tâchera d'éloigner la réponse formelle, pour ménager la France, et je crois qu'il préférera à toute alliance formelle de pouvoir soutenir sa duplicité ordinaire, moyennant laquelle il veut accroire à toutes les cours comment le Roi son maître est ami d'elles.“

dans votre dépêche du 12 de ce mois, concernant les comtes de Loss et de Brühl, peuvent bien n'être pas destituées de fondement. C'est pourquoi, aussi, vous ne ferez que très bien de continuer, sous une apparente indifférence, d'être fort attentif à tous leurs chipotages, d'autant plus que je me persuade que la mission du comte de Flemming1 ne laisse que de s'y rapporter. Au surplus, selon tous les avis qui m'entrent, les apparences y sont que pendant le cours de cette année-ci tout pourra encore se passer assez tranquillement en Europe, et que l'orage qui avait d'abord paru menacer la Suède, se dissipera cette fois-ci, sans troubler le repos dans le Nord.

Federic.

Nach dem Concept.


3618. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 7. April, dass er dem Marquis Puyzieulx die Zuschrift des Königs an den König von England2 mitgetheilt habe. „Quoiqu'il me répondît qu'il voudrait bien que, lorsque le roi d'Angleterre la recevrait, ce Prince reçût en même temps les dernières représentations que la France lui a fait faire sur les affaires du Nord,3 afin que l'impression en fût plus efficace sur son esprit, il m'est revenu que le marquis de Puyzieulx avait vu avec peine que Votre Majesté ait dit au roi d'Angleterre que la France était engagée, aussi bien que Votre Majesté, à maintenir la succession actuellement établie en Suède, au lieu que la France veut qu'on croie que tout ce qu'elle fera pour la Suède, sera par générosité et non pas par obligation d'un engagement aussi étendu que celui que Votre Majesté a contracté avec la Suède.“

Potsdam, 19 avril 1749.

Par tout ce que vous me marquez, dans votre dépêche du 7 de ce mois, au sujet du passage dans ma lettre écrite au roi d'Angleterre qui a paru faire quelque peine au marquis de Puyzieulx, je vois bien que ce n'est pas tant ce passage qui l'a piqué, que plutôt la ressouvenance de ce que la France n'a pas été partie principale contractante dans le traité d'alliance entre la [Prusse et la Suède] et qu'au sujet de cela les ministres de France voudraient bien amoindrir les engagements où ils sont entrés par leur accession audit traité. Comme je vous fais suppéditer encore, par un rescrit du département des affaires étrangères qui vous sera rendu avec celle-ci,4 ce que l'on pourra répondre solidement là-dessus, je m'y réfère simplement, laissant à votre prudence l'usage que vous croirez d'en pouvoir faire.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 439.

2 Vergl. S. 445.

3 Vergl. S. 493—495.

4 Vergl. S. 499.