<510> Russie, soufflée de la cour de Vienne, de vouloir absolument rompre avec la Suède, je croyais que les choses iraient tout autrement qu'elles auraient pu aller si la France n'avait pas, par ses déclarations vigoureuses, mis l'Angleterre hors du jeu. Vous joindrez à tout cela un compliment très flatteur au marquis de Puyzieulx de ce que Sa Majesté Très Chrétienne avait fait évanouir, par ses déclarations vigoureuses et, pour ainsi dire, par un seul mot, tous les mauvais concerts pris pour troubler de nouveau la tranquillité de l'Europe, et qu'on ne saurait juger raisonnablement sinon que l'orage qui avait tant menacé le Nord, en serait conjuré.
Federic.
Nach dem Concept.
3630. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.
Berlin, 22 avril 1749.
Monsieur mon Frère. Je me sens extrêmement flatté des expressions obligeantes que Votre Majesté a bien voulu employer dans la lettre dont elle a chargé le marquis de Valory, Son envoyé extraordinaire à ma cour,1 que j'ai reçue avec plaisir, pour m'assurer de nouveau de Sa constante amitié. Je ne suis pas moins charmé d'y remarquer une parfaite conformité de Sa façon de penser avec la mienne, par rapport aux affaires générales, l'affermissement de la tranquillité publique, sur le pied qu'elle a été rétablie par les traités d'Aix-la-Chapelle, n'étant pas moins le principal objet de mon attention qu'il l'est de celle de Votre Majesté.
Étant persuadé d'ailleurs qu'il n'y a point de moyen plus efficace pour y parvenir et pour tenir en respect ceux qui croient trouver leur compte à faire naître de nouveaux troubles, qu'une étroite union de sentiments et d'intérêts entre Votre Majesté et moi, je La prie de l'être également que je n'épargnerai rien pour cimenter et pour fortifier nos liaisons et que je saisirai avec empressement toutes les occasions pour La convaincre de mon attachement inaltérable pour les intérêts de la France, aussi bien que des sentiments de la plus haute estime et de l'amitié la plus parfaite pour la personne de Votre Majesté avec lesquels je suis invariablement etc.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
3631. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL FÜRST VON ANHALT-DESSAU IN DESSAU.
Potsdam, 23. April 1749.
Durchlauchtiger Fürst, freundlich geliebter Vetter. Ew. Liebden urtheilen in Dero an Mich erlassenen Schreiben vom 20. dieses gar
1 Valory war am 19. April nach Berlin zurückgekehrt, nachdem er auf der Durchreise in Potsdam bei dem Könige Audienz gehabt hatte.