testations étaient une marque non équivoque que la cour d'ici avait renoncé pour le présent à ses vastes desseins et qu'elle tâcherait d'en effacer jusqu'à la moindre trace, peut-être pour pouvoir les régler un jour et frapper le coup d'autant plus sûrement, lorsqu'il s'en présentera une occasion plus favorable. Il me parut être du même sentiment.“ | Stainville lui a fait les mêmes protestations de la part de la cour de Vienne, et il y a répondu sans détour à ce dernier que ce qu'il venait de lui donner à connaître, était la même chose que ce que la cour de Vienne avait fait dire à Dresde et à Vienne; que cela était bon, mais que, au fond, ce n'était rien dire, parceque le prétexte qu'on voulait se réserver à l'égard de la Suède, au sujet du changement de son gouvernement, pourrait donner lieu à une rupture sur cette couronne, quand même elle n'aurait rien fait dans son gouvernement qui pût faire dire avec raison qu'elle en avait changé totalement la forme, par un renversement entier de la situation où il est aujourd'hui, au pouvoir despotique. Que les Suédois n'avaient pas le dessein de se remettre sous cette forme de gouvernement, mais que, si les Suédois trouvaient à propos, lorsque le Prince Royal montera sur le trône, de corriger quelque abus qui s'était glissé dans le gouvernement, lui, de Puyzieulx, ne croyait pas que les voisins de là Suède fussent en droit d'en conclure que la Suède avait changé la forme de son gouvernement; que, si cependant ils voulaient, à cause de cela, attaquer la Suède, les amis de celle-ci ne pourraient pas se dispenser de la défendre, et qu'il le priait, lui, marquis de Stainville, de l'écrire à Vienne : ce dont j'ai bien voulu vous donner connaissance, vous recommandant d'ailleurs comme un des articles sur lesquels vous ayez à diriger votre attention principale, savoir de tâcher conjointement avec les ministres palatin et de Suède de retenir le sieur Blondel dans les bons sentiments qu'il nous a marqués jusqu'ici, et de le prévenir surtout sur les ruses de la cour de Vienne. Federic. |
Nach dem Concept.
3676. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 27 mai 1749.
Je suis très édifié du contenu de votre dépêche du 16 de ce mois, ayant pu me convaincre par la réponse que le marquis de Puyzieulx a donnée à celui de Stainville sur ce que celui-ci a eu ordre en dernier lieu de lui dire de la part de la cour de Vienne, de la façon de penser bonne et solide dudit marquis de Puyzieulx, et par laquelle il marque assez avoir très bien pénétré l'affaire dont il s'agit; aussi en ai-je fait compliment au marquis de Valory, lui disant là-dessus beaucoup de choses polies et obligeantes au sujet du marquis de Puyzieulx.
Federic.
Nach dem Concept.