Cependant je suis persuadé que la tranquillité du Nord durera encore et que le Chancelier suspendra l'effet de sa mauvaise volonté contre la Suède jusqu'à la mort du roi de Suède, quoiqu'en attendant il travaillera, conjointement avec la cour de Vienne, à grossir leur parti. C'est pourquoi vous devez continuer à voir de bien près sur tous les manéges de ce ministre, sans vous laisser éblouir de ses démonstrations de sentiments pacifiques. Au reste, je me remets sur tout ce que je vous ai fait mander par le rescrit du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de cette lettre-ci. J'ai bien de la peine d'ajouter foi à cet avis qui vous est venu par rapport au dessein qu'on attribue au comte Pretlack de vouloir entrer dans le service russien. Federic. |
Nach dem Concept.
3703. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.
Klinggräffen berichtet, London 30. Mai: „Le secrétaire de Suède me dit hier que le duc de Newcastle lui avait insinué, avant qu'il lui eût fait mention de la nomination du sieur Hamilton, qu'on l'avait apprise ici, mais qu'il était fâché de lui faire entendre, quoique sans ordre positif, que cette nomination ne serait point agréable ici, la personne du sieur Hamilton ne paraissant pas propre à mettre la bonne harmonie sur un pied solide entre les deux puissances.“ | Potsdam, 14 juin 1749. La déclaration que le duc de Newcastle a faite au secrétaire de la Suède par rapport à la nomination du sieur Hamilton, me fait augurer fort mal des vues du roi d'Angleterre et de son ministère à l'égard de la Suède et me confirme dans les soupçons que j'ai que tous les sentiments modérés et pacifiques que le ministère britannique fait voir, n'ont pour but que d'en endormir la France et de dresser, en attendant, ses batteries, conjointement avec les deux cours impériales, qu'à la première occasion favorable ils puissent porter le coup qu'ils méditent avant que la France puisse être tirée de son assoupissement. Comme les rescrits du département des affaires étrangères que vous recevrez à la suite de cette lettre, épuisent tout ce que j'avais à vous dire d'intéressant, je vous y renvoie et je n'ai qu'à y ajouter encore que, selon des avis secrets que je viens de recevoir de la Russie, tout y paraît vouloir se tranquilliser par rapport aux affaires du Nord, jusqu'à l'événement de la mort du roi de Suède. Federic. |
Nach dem Concept.
3704. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.
Klinggräffen berichtet, London 3. Juni: „Le sieur Durand me confia avanthier, en me parlant sur la dernière guerre, | Potsdam, 17 juin 1749. Je viens de recevoir à la fois vos dépêches du 3 et du 6 de ce |