<576> argent à une cour dont elle ne saurait tirer que peu ou point d'avantage,1 vu son état de faiblesse extrême et la façon d'agir du premier ministre ?
Sur ce qui regarde les bruits que le maréchal de Saxe viendra ici, et que je l'y avais invité, je veux bien vous dire pour votre direction là-dessus que le maréchal m'a bien écrit autrefois2 que, lorsqu'il ferait un voyage à Dresde, il aimerait bien de faire un tour à Berlin; sur quoi je lui ai répondu qu'il y serait toujours le très bien venu; mais nous sommes restés là sans qu'il m'ait marqué précisément quelque chose làdessus, et sans que je l'aie invité spéciellement. En attendant, vous ne laisserez pas de m'avertir, quand il voudrait venir encore chez moi ou non. Du reste, mes conjectures sont que le principal motif de son voyage à Dresde n'est autre que de voir par ses propres yeux ce qu'il saurait espérer ou non relativement à la Courlande.
Comme l'ouverture de la Diète à Dresde s'est faite, vous devez être bien attentif sur tout ce que s'y passera et sur les résolutions que les États iront prendre à l'égard des propositions que la cour leur a faites. Si elles sont conformes aux désirs de celle-ci, je crois qu'il en rejaillira du bien pour mes sujets qui ont encore des sommes à prétendre à la charge de la Steuer, pour qu'ils en puissent être satisfaits à la foire prochaine de Leipzig.
Federic.
Nach dem Concept.
3724. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.
Potsdam, 28 juin 1749.
Je vois bien, par le contenu de votre dépêche du 5 de ce mois, que la cour de Russie n'est point encore résolue de sister ses démonstrations guerrières. Il m'est revenu à ce sujet de la Courlande, outre ce que vous m'en rapportez par votre susalléguée dépêche, que sept régiments d'infanterie et un régiment de cuirassiers russiens campaient dans trois camps différents alentour de Mietau. Le meilleur est que nous ne nous en inquiétions guère ici, et vous continuerez toujours à être attentif et vigilant aux affaires là où vous êtes.
Federic.
Nach dem Concept.
3725. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 28 juin 1749.
Je ne suis point tout-à-fait du sentiment du sieur Blondel, quand il croit, selon le compte que vous m'en rendez par votre dépêche du
1 Vergl. S. 266. 268. 286.
2 Vergl. Bd. V, 231.