<70> intérêt particulier de l'avoir fait avant que l'amitié si chaude qui subsiste à l'heure entre les deux cours se refroidisse en quelque manière.
Federic.
Nach dem Concept.
2994. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 29 mars 1748.
J'ai reçu votre dépêche du 23 de ce mois. Je suis bien aise que l'ambassadeur de France se soit adressé immédiatement au roi de Pologne sur l'affaire du sieur de La Salle, et je veux que vous ne manquiez point d'occasion, qui d'ailleurs pourrait y être propre, pour le fortifier dans l'idée de l'avantage qui en résultera à sa cour par la promptitude avec laquelle il réussira dans ses recherches, et le tort immanquable qu'il fera au comte de Brühl, si dans ces sortes de conjonctures il continuait de s'adresser au roi de Pologne lui-même.1 Quant au contenu de votre post-scriptum du 26 de ce mois, mon intention est que vous vous arrangiez pour suivre le roi de Pologne, en cas qu'il fît le voyage de Varsovie.
Federic.
Nach dem Concept.
2995. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 30 mars 1748.
Je ne vous fais celle-ci que pour ajouter à ce que je vous ai dit en date d'hier, sur votre dépêche du 26 de ce mois, que je trouve que vous mettez présentement plus de soin à composer vos relations que du commencement, que j'en suis content et que vous devez continuer de la sorte sur le même pied. Il faut pour cela que vous dirigiez à présent votre attention principale sur les démarches du ministre de Russie, Bestushew, pour être exactement informé de tout ce qu'il traite; que vous ne négligiez non plus. d'observer de bien, près le ministre d'Hanovre, de Wedell, pour pouvoir me rendre un compte précis de ses négociations, et que vous me mandiez enfin, avec le plus de justesse qu'il vous sera possible, tous les détours et toutes les souplesses dont Brühl pourra s'aviser dans l'affaire du colonel français de La Salle.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. Bd. V, 419. 434.