<79> Quant aux assurances que ledit duc de Newcastle vient de vous donner concernant mon inclusion dans la paix future générale, et pour la garantie de mes États et principalement celle de la Silésie, j'aurais lieu d'en être content, si les ordres qui ont été expédiés à ce sujet au lord Sandwich, étaient conformes à ces assurances ; mais n'étant point encore tels qu'ils devaient l'être, il me semble quasi qu'ils n'ont pris à tâche en Angleterre que de me leurrer d'un jour à l'autre par de bonnes promesses de cette nature.
Federic.
Nach dem Concept.
3012. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Finckenstein berichtet, Petersburg 30. März: „J'oserais assurer d'avance que le Chancelier ne verrait pas sans jalousie le rétablissement d'une parfaite et étroite amitié entre Votre Majesté et la cour d'Angleterre... Le comte de Bestushew est d'un caractère trop passionné pour voir une de ses cours favorites se rapprocher de Votre Majesté sans que cela lui fasse de la peine. C'est un homme qui a voué son amitié à de certaines puissances et sa haine à d'autres, qui est bien résolu de ne changer jamais de sentiment, qui voudrait que tous ses amis pensassent comme lui, et que le parti pour lequel il s'est déclaré, n'eût point de repos qu'il n'eût écrasé l'autre.“ | Potsdam, 16 avril 1748. Je conviens avec vous sur ce que vous dites, par votre dépêche du 30 de mars dernier, être fondé à croire du caractère et de la politique du chancelier Bestushew à l'occasion de la mission du chevalier Legge de l'Angleterre auprès de moi. Ce qui pour le moment présent doit mortifier le plus ledit Chancelier et lui être un vrai crêvecoeur, c'est qu'il sentira sans doute que toutes ses ostentations ne sont pas respectées à un point aussi éminent qu'il a paru d'abord se flatter qu'elles le seraient immanquablement. Federic. |
Nach dem Concept.
3013. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 16 avril 1748.
La confiance que, selon votre dépêche du 5 de ce mois, le marquis de Puyzieulx vient de me témoigner sur l'aventure du sieur de La Salle, n'est pas-bien intéressante; néanmoins je vous dirai que la satisfaction que la cour de Dresde voudra peut-être donner sur cela à la France, pourrait bien n'être pas fort éclatante, par l'humble dévouement avec lequel cette dernière cour rampe devant celle de Pétersbourg. Je suis d'opinion, moi, que, si la France faisait arrêter indistinctement les vaisseaux appartenants à la ville de Danzig qui se trouvent actuellement dans ses ports, avec défense et interdit à ladite ville de commercer en