<8> auxiliaires russiennes — je pensais moi que le maréchal de Saxe serait le meilleur médiateur, par les opérations vigoureuses qu'il ferait, et qu'il rendrait par cet endroit faisables des choses qui pour le présent paraissaient impossibles. Au reste, comme vous m'avez écrit, il y a quelque temps, d'un certain Wernicke,1 duquel on m'a dit beaucoup de bien de depuis, je veux que vous le sondiez sur ses intentions et sur les conditions qu'il souhaiterait que je lui fisse, en cas que je le prisse à mon service.

Federic.

Nach dem Concept.


2896. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Berlin, 16 janvier 1748.

La dépêche que vous m'avez faite du 9 de ce mois, m'est bien parvenue. Je suis parfaitement content de tout ce que vous avez répondu au prince d'Orange, lorsqu'il vous a fait entrevoir ses inquiétudes sur mes desseins et sur les faux bruits que les Saxons ont répandus, touchant les mouvements de mes troupes et par rapport aux trois campements que je devrais avoir projetés.2 Si le Prince venait encore à vous en parler, vous devez continuer de lui parler de la sorte que vous avez fait à ce sujet, et lui dire que j'étais résolu de ne me pas éloigner de ma neutralité, et qu'en conséquence je ne pourrais jamais accorder de troupes auxiliaires à la République pendant la guerre présente, d'autant moins qu'il n'y avait nul traité entre moi et elle qui m'y obligeait. Vous pouvez ajouter adroitement que, quoique j'eusse toute l'inclination possible de vivre dans une parfaite harmonie avec les Puissances maritimes, j'avais cependant le malheur de ne pas rencontrer toujours les idées du roi de la Grande-Bretagne là-dessus. Au reste, je vous autorise qu'aussi souvent qu'on fait courir des bruits là où vous êtes sur les mouvements de mes troupes ou sur d'autres desseins pareils qu'on m'attribue, vous pouvez les démentir hautement et les traiter de faux et controuvés.

Federic.

Nach dem Concept.


2897. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

Berlin, 19 janvier 1748.

J'ai bien reçu vos dépêches des 13 et 16 de ce mois de janvier. Je suis très content de la bonne manière dont vous vous êtes servi pour vous acquitter de la commission dont je vous avais chargé envers le comte de Perron,3 et je suis satisfait de ce que vous me rapportez du Nonce4



1 Vergl. Bd. V, 546.

2 Vergl. S. 3. 9.

3 Vergl. S. 3.

4 Archinto.