<93> se retrancheront, même après l'arrivée de ces derniers aux Pays-Bas, sur la défensive. Au reste, je me bornerai à vous dire que je m'imagine que la France s'apercevra sans doute du faible du prince Repnin.1
Federic.
Nach dem Concept.
3040. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 4 mai 1748.
J'ai reçu votre dépêche du 24 d'avril dernier, par laquelle vous continuez à faire mention des arrangements de la reine de Hongrie dans ses finances. Vous jugez vraisemblablement, sans mon dire, que je ne saurais lui souhaiter des succès favorables pour ces sortes d'arrangements, mais qu'au contraire je serais ravi qu'elle ne pût jamais y faire quelque chose de stable et de permanent; il ne resterait pas moins à regretter après cela que cette reine de Hongrie retirât les premiers fruits que lui vaudraient ses dits arrangements, qui, quand bien ils ne subsisteraient à la longue, mais seraient empêchés par les obstacles qu'ils rencontreraient dans la suite, ne laisseraient que de lui rapporter leur premier profit, qui pourrait fort bien approcher du montant des revenus qu'elle retirait autrefois des provinces perdues et cédées depuis.
A en juger par le dégoût que l'Angleterre commence à marquer pour la continuation de la guerre, il me semble que la paix pourrait bien être plus prochaine qu'on n'a eu lieu de le penser jusqu'à présent, et le ministre d'Angleterre, le sieur Legge, qui vient d'arriver ici, m'a presque l'air d'être instruit sur des négociations de paix et de médiation plus que sur tout autre chose, quoi qu'en puisse croire d'ailleurs la cour de Vienne en son particulier.
Quant au chanoine de Zinnenburg, vous direz sans détour, là où il appartiendra, qu'il y avait déjà du temps que j'avais disposé en faveur d'autrui des bénéfices que le susdit de Zinnenburg pensait solliciter pour lui, et qu'il ne m'était point possible d'y rien changer.
Federic.
Nach dem Concept.
3041. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A BERLIN.
Potsdam, 4 mai 1748.
Je vous sais bon gré du compte que vous m'avez rendu de la conversation que vous avez eue avec le chevalier de Legge, mais j'ai trouvé que jusqu'à présent il ne s'explique que par des généralités et
1 Repnin hatte an Stelle des Generals Lieven das Commando über die russischen Hülfstruppen übernommen.