2932. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.

Potsdam, 12 février 1748.

J'ai bien reçu votre rapport du 6 de ce mois avec les post-scriptums y joints. Ce que le Prince-Stathouder continue de vous dire touchant la déclaration à me faire de la part de la République conjointement avec l'Angleterre sur la destination des 30,000 Russes auxiliaires, m'a été fort agréable; car quoique je doute toujours que la cour de Londres n'entende à pareille déclaration, les bonnes dispositions dans lesquelles le prince d'Orange paraît être à cet égard ne laissent pas moins pour<31> cela que de me valoir tout leur prix, et vous ne ferez qu'exécuter mes intentions en tâchant de retenir ledit Prince par toutes sortes de bonnes manières dans les sentiments d'amitié et de confiance qu'il me témoigne.

Au reste, je suis fâché de ne pouvoir déférer à la demande que le prince d'Orange vient de me faire pour pouvoir se servir de quelquesuns de mes ingénieurs. Vous lui direz là-dessus avec beaucoup de politesse, et d'une manière qui ne sente point le refus, que, comme je faisais travailler pour le présent quasi dans toutes mes places fortes, bien loin d'avoir des ingénieurs de reste, ce n'était qu'à grande peine que les miens me suffisaient à moi-même. Vous concluez de ceci que la réponse que vous avez déjà faite à ce même sujet, a été pertinente et qu'elle a toute mon approbation.

Federic.

Nach dem Concept.