2937. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS ET BARON DE MARDEFELD A BERLIN.

Potsdam, 13 février 1748.

Je ne saurais bonnement me mêler davantage de l'accommodement projeté entre le Danemark et le prince-successeur de Suède34-2 dont vous venez de m'envoyer les nouvelles propositions à faire, qui vous ont été communiquées par le marquis de Valory; car, après tout, je ne vois pas quel serait le profit que le Prince-Successeur en retirerait. Peutêtre que l'on trouverait en lui des facilités pour s'accommoder sur ce qui regarde le Sleswig, mais il se pourrait aussi que ce fût là tout. La France fait en effet admirablement bien de vouloir se concilier les Danois, mais il n'en serait pas moins injuste pour cela que le prince royal de Suède en dût payer l'enchère, et le doute n'en subsisterait pas moins si la cour de Danemark en agirait de meilleure foi en ce dernier cas, ou bien si elle ne se rendrait que plus difficile et précieuse, en rehaussant de temps à autre ses conditions, par le grand empressement avec lequel elle se verrait recherchée. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



34-2 Vergl. Bd. V, 550.