2955. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Potsdam, 23 février 1748.
J'ai été bien aise de voir par vos post-scriptums du 16 de ce mois la continuation des sentiments favorables que le prince d'Orange témoigne avoir pour moi; vous ferez ce que vous pourrez afin d'y répondre d'une manière bien complaisante et qui lui soit en même temps des plus flatteuses, pour le retenir dans ses égards envers moi; car au fond de son âme il ne saurait pas me vouloir du mal, puisque npus nous connaissons de longue main et que je n'ai jamais été mal avec lui, ayant eu pour lui du temps passé beaucoup de complaisances.
Concernant la liberté de la navigation, vous saurez que l'Angleterre en agit de même avec la Hollande qu'on en agit avec nous; cependant vous tâcherez de faire là-dessus avec le prince d'Orange tout ce qui sera en quelque façon possible.
Au reste, je veux que vous tâchiez de savoir sous main et sans affectation si le prince d'Orange serait disposé de donner ses commissions pour quelque achat de poudre à tirer, vu la grande consomption qui s'en fait présentement, et qui pourrait même devenir plus grande à l'arrivée des troupes russes dans ces quartiers-là; qu'en cas de pareilles commissions il m'en restait 1,600 quintaux à Wésel dont je serais assez disposé de me défaire, si ledit Prince en voulait à 17 écus le quintal; mais que c'était là le dernier prix et qu'il faudrait que la valeur de toute la somme se payât argent comptant à Wésel.
Federic.
Nach dem Concept.
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