3034. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 30 avril 1748.
J'ai reçu votre dépêche du 23 de ce mois. C'est bien là mon intention que vous deviez tâcher de faire payer ceux de mes sujets qui s'adresseront à vous sur les prétentions qu'ils ont à la charge de la Steuer.90-1 Vous direz à cet égard au comte de Hennicke que, quoique je fisse tout ce que je pouvais pour ne pas leur être onéreux quant au payement de mes sujets, je ne voulais cependant point lui cacher qu'il me serait impossible de voir avec indifférence si à la longue ils ne payaient qu'intérêts sans capitaux à mes dits sujets, mais que je me verrais nécessité, à la fin, de les assister en vertu du traité de paix de Dresde. Et comme le comte de Hennicke veut mettre différence entre les billets de la Steuer qui ont été entre les mains de mes sujets du temps de la conclusion de la paix de Dresde, et ceux qui y ont passé depuis, je veux que vous insinuiez au comte de Hennicke qu'à moins qu'on ne voulût chicaner sur le sens du traité de paix de Dresde, il conviendrait sans doute lui-même que ce qui s'était fait jusqu'ici à l'égard de ces billets, devait être jugé selon la teneur de l'article dudit traité de paix, quoique, pour prévenir là-dessus toutes les disputes à l'avenir, j'eusse bien voulu faire défense à mes sujets, afin que dès à présent ils<91> ne fissent plus d'acquisitions des billets de Steuer saxons ni ne s'en mêlassent en aucune manière.
Federic.
Nach dem Concept.
90-1 Vergl. S. 35.