3140. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Potsdam, 2 juillet 1748.
C'est avec bien de la satisfaction que j'ai appris par la lettre que vous venez de me faire, que le baron de Mardefeld commence à se rétablir de plus en plus;161-1 je souhaite que cela continue et que j'aie les mêmes bonnes nouvelles sur le rétablissement de votre santé.
Comme le jeune Pollman m'a écrit la lettre que vous trouverez à la suite de celle-ci, vous le verrez vous-même et le ferez examiner à quoi il est capable et si je puis le placer quelque part pour secrétaire d'ambassade; car de le nommer ministre en second à Ratisbonne, c'est ce que je ne trouve point de ma convenance.
Au surplus, votre neveu, mon ministre à Vienne, venant de m'expliquer par une dépêche à mes mains propres les difficultés qu'il rencontrait à se procurer de bons canaux pour en tirer des lumières,161-2 et combien la situation où il se trouvait n'était pas comparable avec celle d'un ministre autrichien à ma cour, de façon que même il ne saurait se servir de son secrétaire d'ambassade pour que celui-ci se faufile avec des personnes par lesquelles il puisse être informé de ce qui se passe, puisqu'on le fuyait partout et qu'on lui avait déjà fait dans quelques maisons le compliment qu'on le priait de ménager ses visites, qu'elles<162> pourraient leur faire du tort — je souhaiterais bien qu'on rendît la pareille au sieur Weingarten à Berlin; c'est pourquoi je serais bien aise que vous puissiez faire passer sous mains, et sans que vous y paraissiez aucunement, dans le public que tous ceux qui se mêleraient du sieur Weingarten ne me seraient point agréables et risqueraient, s'ils étaient des miens, de s'en trouver mal. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
161-1 Vergl. S. 154.
161-2 Vergl. S. 136.