3166. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 23 juillet 1748.
J'ai été sensiblement charmé de voir, par votre dépêche du 12 de ce mois, que la Princesse Royale, ma sœur, a pu bien recevoir les sentiments que je viens de lui faire communiquer par vous.181-1 Quant à l'ouverture confidente à faire à l'ambassadeur de France, je suis d'opinion, moi, qu'il serait plus convenable de la lui faire faire par une personne tierce et de sonder de la sorte ce ministre ; cependant, autant que je connais les Français, ils sont fort chiches et âpres à donner. Pour ce qui est du changement en question, ce ne sont pas tant les Suédois que leurs voisins qui m'inquiétent et que j'appréhende à son égard. Si pareil événement peut avoir lieu pendant que ces dits voisins seront occupés ailleurs, ce sera là une circonstance favorable et des plus à propos; mais supposé que la Russie et le Danemark eussent alors les mains entièrement libres, je ne voudrais pas tout-à-fait conseiller, en ce dernier cas, de le faire naître pour le mettre en exécution.
Federic.
Nach dem Concept.
181-1 Vergl. Nr. 3123 S. 147.