3174. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 27 juillet 1748.
Vous raisonnez solidement, dans votre dépêche du 17 de ce mois, sur les projets que la cour de Vienne se flatte de pouvoir mettre en exécution en Allemagne. Vous y pensez juste, et j'ai raison d'en être d'autant plus satisfait que les avis qui me sont revenus d'ailleurs sur ces matières y répondent parfaitement. Quoi qu'il en soit, la différence qu'il y a entre de simples projets et entre leur réalisation, ne cessera d'être essentielle et ne laissera que d'emporter bien du temps. La plupart des États de l'Empire ne se portent pas de grand cœur pour la reine de Hongrie dans les circonstances où sont les affaires. J'en excepte toujours les Électeurs ecclésiastiques, comme ceux de Mayence et de Trêves, de même que quelques évêques de l'Empire.
Quant aux arrangements de finance de la reine de Hongrie, je les envisage aussi comme une affaire qui, soit manque de fermeté soit par les intrigues des ministres ou des gens d'église, ne manquera guère d'échouer. Vous pouvez être assuré au surplus que le post-scriptum que je vous ai fait de ma main propre,185-1 a principalement effectué la résolution que l'on a prise, là où vous êtes, de nommer ministre à ma cour le comte Chotek, et que c'est en conséquence qu'on presse tant sur son départ.
Federic.
Nach dem Concept
185-1 Vergl. S. 142. 182.