3190. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 5 août 1748.

La tournure désavantageuse que prend, selon votre dépêche du 27 de juillet dernier, l'affaire de la tutelle de Weimar pour le duc de Gotha, ne laisse que de m'intriguer à un assez grand point pour que vous deviez faire tout ce qui sera humainement possible pour la remettre dans un bon train, favorable audit Duc.

Quant à la marche des Russes, je viens de savoir que dans une conférence qui s'est tenue entre les ministres français, anglais et hollandais à Aix-la-Chapelle, l'on était convenu que ces troupes arrêteraient leur marche et feraient halte à l'endroit où elles se trouveraient, à condition qu'en même temps la France retirât des Pays-Bas un nombre égal de troupes, et qu'en sortant de cette conférence les ministres anglais et hollandais avaient fait partir un courrier avec ordre aux commissaires qui conduisent les Russes, d'arrêter leur marche. Je commence, au reste, à croire qu'il pourrait être assez difficile de contrecarrer efficacement la garantie de la Pragmatique, étant stipulée dans les préliminaires; il faudra voir comment se conduiront là-dessus la plupart des puissances respectables, et s'y régler ensuite. Il n'en est pourtant point question encore au moment présent.

Federic.

Nach dem Concept.