3296. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.
Potsdam, 15 octobre 1748.
J'ai reçu votre dépêche du 5 de ce mois, et je me réfère ici à ce que je vous ai déjà fait parvenir, l'ordinaire dernier, du département des affaires étrangères,263-1 savoir que je n'emploierai pas la moindre obole à faire des corruptions pendant la présente Diète de Pologne, me tenant très assuré que cette Diète se dissoudra d'elle-même et sans qu'il soit besoin que je fasse quelque dépense à cet égard. Ce seraient en tout cas des occurrences d'importance qui m'engageraient à dépenser quelque argent, mais il n'en sera pas question pendant la présente Diète, et il n'est point à craindre qu'il s'y traite quelque chose de bien grand avec succès, la cour de Dresde manquant des fonds nécessaires pour qu'elle pût se flatter d'y réussir. Il m'est d'ailleurs assez indifférent que le parti des Czartoryski tâche de réussir dans ses vues sur le trône de Pologne ; il faudra toutefois qu'il attende l'événement de la mort du roi de Pologne pour mettre en exécution ces mêmes vues, et je serai toujours plus aise qu'un roi Piaste occupe le trône de Pologne, que d'y voir monter un prince de Saxe.
Federic.
Nach dem Concept.
263-1 Vergl. S. 261.