3302. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Chambrier berichtet, Paris 7. October, dass Frankreich seine Subsidienverträge mit Dänemark und Sachsen voraussichtlich nicht erneuern werde und dass die Minister geäussert hätten : „Que c'était une lourde faute que de payer au Danemark et à la Saxe quatre millions de livres par an, parceque, si la France ne l'avait pas fait, les deux Puissances maritimes, à la place des troupes russiennes, auraient pris à leur solde des Danois et des Saxons, ce qui serait revenu au même pour la France touchant le nombre des troupes qu'il y aurait eu contre elle, avec cette différence à son avantage qu'elle n'aurait pas payé au Danemark et à la Saxe l'argent qu'elle leur a donné jusqu'à présent.“ | Potsdam, 19 octobre 1748. Les discours qui vous ont été rapportés, selon votre dépêche du 7 de ce mois, que le ministère de France doit avoir tenus touchant les subsides que la France paie au Danemark, ne sont point entièrement destitués de fondement, et je crois moi-même que ces subsides ont été donnés à pure perte, ou que du moins la dépense qu'en a faite la France, peut être regardée comme surabondante et superflue. Mais quant à ceux que la France paie à la Saxe, l'utilité que la France en retire consiste en ce qu'elle bride par là la Saxe à ne pouvoir du moins donner ouvertement dans les vues des ennemis de la France. Le raisonnement des ministres de France me paraît assez juste quand ils infèrent que, si les Puissances maritimes avaient été dans le cas de payer des subsides au Danemark |
et à la Saxe, elles ne se seraient alors point trouvées en état d'en fournir à la Russie, étant reconnu pour vrai que les Puissances maritimes, pour subvenir au payement de ces subsides, ont fait les plus grands efforts dont elles étaient susceptibles, et qu'elles n'en auraient pu faire de plus considérables en argent que ceux qu'elles ont faits, ni qu'elles auraient pu prendre à leur solde davantage de troupes que celles qui s'y sont trouvées effectivement. Concernant les vues que la France a eues de tout temps avec les princes de l'Empire, elles ont toujours fait partie de sa plus saine politique pour se former un parti en Allemagne, lequel parti voulant être mené la bourse à la main et par son intérêt pécuniaire, il ne reste point d'autre voie à la France, pour s'attacher les États de l'Empire, que celle de les ranger de son côté par la distribution de ses subsides. Federic. |
Nach dem Concept.