3306. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 22 octobre 1748.
Vos dépêches du 5 de ce mois me sont parvenues. Le chancelier comte de Bestushew ne manquera de se tromper grièvement et à coup sûr, s'il se flatte de l'admission d'un ministre russien au congrès d'Aixla-Chapelle, ou que la Russie sera incluse dans le traité de paix définitif qui est sur le point d'y être signé, étant très certain qu'il n'y aura point de ministre d'admis de la part de Russie au congrès en question, et qu'il ne sera point fait mention de la Russie dans le traité de paix générale, dans lequel elle ne sera pas même nommée. Pour vous ré<269>pondre un mot au sujet de l'ami intrépide, je ne vois pas, après tout, à quoi les menus avis qu'il donne et les petits chipotages qu'il fait pourraient nous mener; les sommes que j'emploierais encore à lui continuer sa pension seraient tout ainsi que jetées; mais il y aurait de la différence si ledit ami pouvait nous rendre quelque service d'importance. Je tâcherai cependant de faire bon usage de ce qu'il vient de conseiller sur la manière dont il serait convenable aux intérêts du prince royal de Suède qu'il se conduisît à l'égard de l'impératrice de Russie après la mort du roi de Suède.269-1 Tout ce qu'on débite, au reste, là où vous êtes sur le chapitre du nouveau mufti,269-2 me paraît être brodé et même controuvé, m'étant connu que ce mufti est fort des amis de la Suède.
Federic.
Nach dem Concept.
269-1 Vergl. Nr. 3307.
269-2 Der in Folge der letzten Unruhen in Constantinopel (vergl. S. 242) zum Grossmufti ernannte Effad Efendi wurde nach Finckenstein's Bericht in den Kreisen des Grosskanzlers Bestushew als „homme bien intentionné“ bezeichnet.