3340. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 12 novembre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Si la France discontinuait le payement des subsides qu'elle donne à la Saxe, après que son traité avec cette dernière sera échu, cela ne laisserait que d'embarrasser beaucoup la cour de Dresde dans les circonstances où elle se trouve maintenant, et qui l'obligent, comme il y a des avis qui le veulent, de tâcher de trouver à emprunter quelques millions en France.

Je ne comprends pas bien, au reste, quelles peuvent être ces familles en France dont vous dites que ce serait seulement, à présent que la paix était faite, que leurs plaies s'ouvriraient et qu'il y en aurait d'assez profondes et difficiles à guérir pour qu'elles ne puissent pas se soutenir. Pour moi, je suis persuadé, tout au contraire, qu'il y a plusieurs particuliers en France, des généraux et surtout ceux<287> qui ont eu soin des vivres pour les armées, qui ont trouvé moyen de pourvoir au bien de leurs affaires durant la dernière guerre, et qui se sont acquis même de grandes richesses.

Federic.

Nach dem Concept.