3353. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 22 novembre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 11 de ce mois. Mes ministres du département des affaires étrangères ont eu ordre de vous instruire tout au long à l'occasion de la tenue de ce congrès dont la Suède vient de faire la demande à la France,294-2 et comme ces dites instructions vous seront déjà parvenues, il ne me reste à vous dire autre chose à cet<295> égard, sinon qu'il n'y a rien à toute cette affaire qui ne dût me déplaire, d'autant plus que la Suède paraît avoir commis par là une assez lourde faute, et que, s'il y avait quelque chose de capable à fournir de l'étoffe à une nouvelle guerre, ce serait la tenue d'un semblable congrès; c'est pourquoi, aussi, que je n'y saurais absolument prendre aucune part.

La conduite que tient le prince Edouard là où vous êtes,295-1 m'est entièrement inconcevable, et je ne saurais imaginer qu'un homme sensé soit assez dépourvu de raison pour vouloir lutter contre le torrent même.

Federic.

Nach dem Concept.



294-2 Vergl. S. 275—277. 290.

295-1 Vergl. S. 271. 332.