3492. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.
Potsdam, 25 février 1749.
La dernière dépêche que j'ai eue de vous, a été du 11 de ce mois. Si tout est mystère là où vous êtes relativement aux affaires du Nord et aux puissances qui paraissent couver des desseins contre la Suède et contre moi, je n'ai pas été mieux instruit de tout ce qui m'est revenu de nouvelles à ce sujet depuis la dernière que je vous ai faite. Elles sont si vagues, si incertaines que je ne vous saurais communiquer par la présente aucune qui pourrait vous donner quelques lumières à cet égard, hormis qu'on vient de m'écrire de Copenhague que les Danois commencent à armer plus fort qu'ils n'ont pas fait jusqu'ici.
<391>Au surplus, je dois vous faire ressouvenir que je vous ai parlé avant votre dernier départ de Berlin d'un certain homme de chambre dont le sieur Andrié vous a dit le nom. Je crois qu'il serait convenable que vous tâchiez à vous rendre confident cet homme-là, afin de tirer peut-être de lui quelques lumières; je crois d'ailleurs que vous ferez bien de chercher des connaissances parmi le parti contraire à la cour, s'il y a moyen de vous orienter par eux sur les intentions secrètes de la cour.
Je dois encore vous avertir qu'il ne se passe présentement aucune semaine sans qu'il ne passe par Berlin des courriers qui vont à Londres et reviennent en Russie, et comme je sais que de pareils envois ne discontinuent pas entre la cour de Russie et celle de Vienne, comme aussi celle de Danemark, c'est une marque évidente qu'il se traite entre ces cours-là des choses de la dernière conséquence.
Federic.
Nach dem Concept. Der letzte Absatz nur in der chiffrirten Ausfertigung.