3531. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
[Potsdam], 10 mars 1749.
Nous avous été obligés ici d'armer, à cause que tous nos voisins en font dix fois davantage. Toutes mes frontières vont être entourées de campements, mais nous ne camperons qu'en cas qu'il faille nous battre. Je vous supplie de me continuer etc.
Federic.
Vous jugez des choses le plus sainement du monde; cependant, selon ce qui me revient par toutes les nouvelles politiques, il faut s'attendre à la guerre et la regarder comme inévitable, cette, année. Selon toutes les apparences, je serai attaqué en même temps que la Suède; cela est clair par les préparatifs que font les Russes et les Autrichiens. Le Ciel nous assiste; ce n'est pas nous autres qui avons donné lieu à cette levée de boucliers. H faut nous défendre du mieux qu'il nous sera possible, et nous préparer à tous les événements les plus fâcheux; mais comme il n'y a aucun mal dont il ne résulte souvent un bien, il ne faut pas désespérer. Dès que je recevrai quelque nouvelle ultérieure, vous pouvez être persuadée que je vous la communiquerai sur le champ.
Fr.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Der in Chiffren ausgefertigte Zusatz nach dem eigenhändigen Concept.
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