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3900. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.

Voss berichtet, Dresden 23. Sepember: „Je dois marquer à Votre Maesté qu'ayant suivi Ses ordres de faire les découvertes sous main, sans faire le curieux et en parlant peu d'affaires, on 1e me croit guère dangereux, et comme dans les discours que j'ai eus avec le premier ministre et avec le comte de Hennicke, j'ai plutôt fait l'ignorant que le faire remarquer la connaissance que e crois avoir de leurs affaires, on s'imagine peut-être que je prends pour vrai out ce qu'on me dit. Il paraît même que ces deux ministres commencent d'avoir quelque confiance en moi, et comme je crois de l'intérêt de Votre Majesté de me outenir sur ce pied, je dois La supplier le garder le secret de tout ce que j'ai l'honneur de Lui rapporter, afin que M. le Bülow n'en remarque rien et qu'on ne ommence pas à me soupçonner ici.“

Potsdam, 30 septembre 1749.

J'ai reçu votre dépêche du 23. de ce mois, et vous pouvez ferme ment être assuré que je vous fera garder le secret le plus impénetrable concernant toutes les affaire dont vous me faites votre rapport

La lettre que vous dites qui me viendrait de la part du roi d Pologne, m'est effectivement entrée,1 et je vous ferai adresser la réponse que j'y fais du département de affaires étrangères, qui d'ailleur n'est point autre que celle dont je vous ai déjà marqué le précis.

Federic.

Nach dem Concept.


3901. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 30 septembre 1749.

Je ne sais pas si le premier ministre de la cour où vous êtes est aussi alarmé de la déclaration faite par le Grand-Visir2 que vous le pensez en conséquence de votre relation du 8 de ce mois, et, si mes lettres qui me viennent d'autre part, accusent droit, les deux cours impériales ne regardent cette déclaration que comme une démarche de pure ostentation et comme des menaces que la Porte ne voudra pas exécuter quoi qu'il arrive.

En attendant, tous les arrangements que la Russie continue de faire, indiquent quelque grand dessein; je présume cependant que cette année pourrait bien s'écouler encore sans qu'on parvienne à des éclats. Votre grande attention doit être, dans le moment présent, premièrement de vous instruire exactement du vrai objet des délibérations du grand conseil qu'on a tenu dernièrement en présence de la souveraine de Russie,3 et quel en a été le résultat, et, en second lieu, quelle impression la réponse de la Suède à la déclaration du ministre Panin a faite sur la cour de Russie et quel parti elle prendra là-dessus. Deux points sur lesquels j'attends vos éclaircissements avec impatience.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 116 Anm. 6 und Nr. 3896.

2 Vergl. S. 55. -

3 Vergl. S. 110.