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3905. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 24. September, nach den Mittheilungen des Grafen Barck, über eine Conferenz des letzteren mit dem Grafen Kaunitz, der dem schwedischen Gesandten gesagt hat: „Qu'on était persuadé que, si la guerre s'allumait dans le Nord, elle se communiquerait bientôt au reste de l'Europe; que c'étaient précisément ces notions qui faisaient souhaiter fortement à l'Impératrice-Reine de conserver la tranquillité dans le Nord … mais qu'il s'en fallait beaucoup qu'elle eût assez de pouvoir sur la Russie pour la diriger à son gré; que, si cela était, elle l'employerait à persuader la Russie de se contenter de la déclaration publiée dernièrement en Suède,1 mais que c'était une cour fort difficile à ménager, et qu'il doutait beaucoup qu'elle s'en contentât; qu'au reste, dès qu'une fois elle serait contente, son désarmement en serait une suite naturelle.“

Potsdam, 4 octobre 1749.

Quand le comte Kaunitz s'est expliqué au comte de Barck, par rapport aux affaires du Nord, de la manière que vous me l'avez marqué dans votre dépêche du 24 du mois passé de septembre, il a parlé vrai, et je sais que c'est à présent la véritable façon de penser de sa cour relativement à ces affaires. Je me confirme de plus en plus que le sieur Blondel est incorrigible et un homme qu'on ne saura mener à rien qui vaille. Quant au comte d'Ulfeld, vous pourrez aisément vous consoler de ce qu'il ne vous veut pas du bien;2 cela doit être le dernier de vos soucis.

Federic.

Nach dem Concept.


3906. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.

Potsdam, 4 octobre 1749.

Il s'en faut beaucoup que la cour de Vienne soit, comme vous paraissez le croire selon votre dépêche du 11 du mois passé, dans une espèce de dépendance de celle où vous êtes; la première voudrait au contraire gouverner plutôt celle-ci, dont cependant elle se plaint de ce qu'elle était fort difficile à ménager. Au reste, quand vous aurez parlé à l'ami connu, je compte que vous aurez tiré de lui les éclaircissements que je désire d'avoir relativement au grand conseil qui s'est tenu en présence de l'Impératrice, et sur l'impression que la réponse de la Suède à la déclaration de Panin a faite sur le Chancelier — deux points que je vous ai recommandés déjà comme les plus principaux sur lesquels vous devez diriger votre attention dans le moment présent, afin de pouvoir m'en instruire exactement.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 84.

2 Vergl. S. 92.