<15> passer pareillement aux frontières de la Livonie, sans qu'on saurait pénétrer quel était le vrai objet de tant de mouvements de troupes.
Federic.
Nach dem Concept.
3752. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.
Potsdam, 15 juillet 1749.
Je suis bien aise de voir par votre dépêche du 23 de juin dernier que l'affaire concernant la note que le ministre de Suède a eu ordre de présenter sur l'imprimé en question qui a paru en Hollande,1 en soit restée là, le chancelier Bestushew ayant refusé d'accepter cette note; car je ne saurais regarder autrement que comme un faux-pas que le ministre de Suède ait été instruit de remettre ce mémoire, pendant qu'on pouvait prévoir quelle y serait la réponse, et qu'on aurait plutôt dû mépriser l'affaire qui y fournissait matière.
Au surplus, je viens d'être assuré qu'il était arrivé dernièrement au Chancelier un exprès de Suède; vous ne laisserez que d'être fort attentif pour tâcher de savoir ce dont il peut avoir été chargé, et comme il se débite ici qu'un corps de Kalmouks de l'Ukraine devait être en marche, tout ainsi qu'un régiment de dragons, surnommé d'Astracan et qui a eu ses quartiers au centre de la Russie, pour rendre en Livonie, c'est vous qui saurez le mieux si la nouvelle en est véritable ou non.
Federic.
Nach dem Concept.
3753. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 15 juillet 1749.
La conduite que vous me marquez, par votre dépêche du ier de ce mois, avoir tenue envers l'ambassadeur de France à l'occasion de la première visite que vous avez faite à ce ministre, a toute mon approbation,2 et je n'ai qu'à vous dire pour cette fois-ci, relativement à la négociation entre la Suède et le Danemark, que, comme selon mes derniers avis cette négociation se trouve dans le meilleur train du monde, et que ce n'est simplement que le surplus du revenu du Holstein qui en arrête encore la conclusion, je pense pouvoir espérer que le prince-successeur de Suède ne voudra point arrêter le bon succès d'un ouvrage aussi important que salutaire en considération d'un objet si médiocre que celui
1 „Lettre d'un patriote suédois à un de ses amis en Hollande.“ Durch die im Text erwähnte Note des schwedischen Gesandten wurde der russische Hof aufgefordert, zur Entdeckung des Verfassers der für Russland und Schweden gleich beleidigenden Schrift mitzuwirken.
2 Es handelt sich um die Etikettenfragen für die officiellen Begegnungen der Botschafter mit den Gesandten zweiten Ranges. Vergl. Bd. VI, 553.