<158> votre attention sur le train que l'événement de Petrikau1 prendra et sur les biais dont la cour de Dresde s'avisera pour se tirer d'affaire.
Federic.
P. S.
Votre dépêche du 4 de ce mois venant, aussi, de m'être rendue, je vous y donne en réponse que vous pouvez être très assuré qu'il ne parviendra rien à la connaissance de personne de ce que vous m'avez mandé par ladite dépêche, et qu'au reste je présume que les différend; qui se sont élevés dans les affaires de Pologne, seront composés pour le présent de manière qu'ils n'auront point de suites fâcheuses, mais que je suis persuadé d'un autre côté que, quand on viendra à convoquer une nouvelle Diète en Pologne, ces mêmes différends ne manqueront pas d'être résumés pendant la tenue de cette Diète.
Quant à l'augmentation de l'armée de Pologne, il n'y aura rien de plus aisé que de la coucher sur le papier; mais dès qu'il sera question d'où l'on devra prendre les frais pour l'entretien de pareille augmentation, ce sera pour lors que personne ne voudra s'en mêler davantage, de sorte que la proposition qui en pourra être faite, viendra ainsi à tomber d'elle-même.
Nach dem Concept.
3963. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 8 novembre 1749.
Quand je combine ce que vous m'avez marqué par vos relations précédentes des arrangements particuliers que l'Impératrice-Reine fait faire actuellement dans son militaire en Italie, avec ce que vous venez de me mander dans celle du 29 d'octobre dernier relativement à l'arrivée du sieur Krechtel et du général Pallavicini qu'on attend, je commence presque à croire que ceux qui ont soupçonné que le général Lucches pourrait bien être chargé de quelque commission secrète à la cour de Londres,2 n'ont pas tout-à-fait mal jugé. Comme ce général doit être routine dans les affaires d'Italie, y ayant presque toujours servi, et qu'il vient de passer par Brunswick et Hanovre sans s'y arrêter, pour continuer son voyage à Londres, il se pourrait bien qu'il y ait quelque projet important sur le tapis qui regarde les affaires d'Italie. Quoi qu'il en soit, je suis encore de votre sentiment qu'il paraît peu probable que la cour de Vienne voudra penser à quelque guerre offensive en Italie. Peut-être qu'il s'agit de quelque troc, soit du duché de Toscane contre Parme et Plaisance, ou de quelque autre troc de provinces, et que la cour de Vienne, pour rendre ses conditions meilleures, voudra faire
1 Vergl. S. 148.
2 Vergl. S. 146. 153.