car ce que certain ami a pu vous dire de choses qui semblent y contredire, ne doit point vous abuser, étant très avéré que cet ami n'est point informé des affaires les plus importantes, desquelles son collègue ne permet pas qu'il parvienne rien à sa connaissance; sans dire qu'outre cela ce même ami ne s'est expliqué par timidité qu'à demi envers vous, en passant sur tout le reste sans vous en toucher le mot. Federic. |
Nach dem Concept.
3978. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Potsdam, 16 novembre 1749.
Ayant vu tout ce que vous venez de me mander par le rapport que vous m'avez fait du 14 de ce mois, au sujet des différents mémoires que les ministres de l'Impératrice-Reine à ma cour vous ont présentés,1 concernant la commission établie à Breslau pour régler les dettes des particuliers affectées sur la Silésie, je vous dirai que, n'étant nullement d'intention ni d'enfreindre les traités faits avec l'Impératrice-Reine ni de me refuser d'en remplir les stipulations, ma volonté est que les miens doivent agir de bonne foi dans les conférences qu'on aura à ce sujet et qu'ils doivent s'abstenir de toute chicane ou demande insoutenable. Et comme mon ministre, le comte Miinchow, va venir à Berlin au commencement du mois prochain, vous pouvez entrer en conférence làdessus avec lui et régler ensemble préliminairement tout ce qu'il faut de principes justes et raisonnables qui peuvent servir de base pour en décider le détail de l'affaire en question.
Mais parceque, selon les règles de tout bon droit, toute obligation provenant de traités solennels doit être réciproque entre les parties qui y sont intéressées, et qu'en conséquence, si l'Impératrice-Reine prétend 1'accomplissement des engagements où je suis à son égard par les traités de Berlin et de Dresde, il faut qu'a son tour elle accomplisse également à quoi elle s'est engagée par ces traités, je vous déclare que rien de tout ce que l'on conviendra relativement à l'affaire des dettes particulières de Silésie, ne sera ratifié de moi, ni mis en exécution, avant que l'Impératrice-Reine n'ait satisfait à l'obligation où elle est par rapport à la garantie de l'Empire à me procurer sur mes possessions de la Silésie.
C'est à vous, à présent, de faire un bon usage de tout ce que je viens de vous dire, et de tourner d'ailleurs la réponse que vous ferez au comte de Puebla à ce sujet, de façon que ce soit la cour de Vienne lui soit mise dans tout son tort, si les engagements où je suis par les faites susmentionnés ne s'exécutent pas avec cette facilité que je suis
1 Ein Memoire, d. d. Berlin 28. October und zwei, d. d. Berlin 11. November 1749; den letzteren beigeschlossen zwei dem preussischen Gesandten in Wien übersehene Memoires, d. d. Wien 1. November.