<196>ment de votre rapport du 10 de ce mois, n'étant point à douter que ce ministre ne dût déjà en avoir été informé auparavant par sa cour. Je vous ordonne donc, et je veux que pour l'avenir ce vous soit une règle générale, que, quand même il vous serait enjoint par des rescrits du département des affaires étrangères de parler sur telles matières au sieur Blondel, vous ne deviez pas moins pour cela vous garder de le faire, mais vous tenir boutonné là-dessus.
Quant à ce que vous me mandez relativement au marquis de Pallavicini, est fondé, et je sais que l'affaire des fermiers dans le Milanais forme l'objet qui l'a fait appeler à Vienne.1 Je n'oublierai point au reste le sieur von der Hellen; j'améliorerai son sort, mais comme cela ne saurait se faire au moment présent, il faudra qu'il prenne encore patience, pendant quelque temps, à cet égard.
Federic.
Nach dem Concept.
4026. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.
Berlin, 20 décembre 1749.
Les avis que vous m'avez fait parvenir par votre dépêche du 24 de novembre dernier, m'ont été fort agréables. Pour ce qui regarde un autre mariage du souverain d'Espagne qui pourrait avoir lieu après la mort de la Reine, vous jugerez vous-même qu'en ce cas rien ne saurait m'être plus agréable que si le choix venait à en tomber ou sur une princesse de France ou bien sur une autre princesse dont la maison serait attachée à la couronne de France, et qu'au contraire rien ne me ferait plus de déplaisir que si une princesse autrichienne, ou telle autre qui serait portée pour la cour de Vienne, pouvait être élevée à la dignité de reine d'Espagne. J'espère, au reste, que votre négociation concernant l'argent en question2 ne sera point infructueuse, mais quelle aura le succès désiré.
Federic.
Nach dem Concept.
4027. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Berlin, 20 décembre 1749.
J'ai reçu vos deux dépêches du 2 et du 5 de ce mois et je trouve que pour le coup le comte Tessin prend le vol trop haut et donne trop d'essor à son imagination, de façon que j'en suis surpris; car la cour de Vienne craint si peu la Porte Ottomane qu'elle vient de retirer plusieurs régiments de cavalerie et d'infanterie pour en détacher en Italie, et ladite cour croit sa partie si bien liée avec ce qu'elle a d'amis à Constantinople, qu'elle ne redoute nullement la Porte, et c'est
1 Vergl. S. 15S. 167.
2 Vergl. S. 81.