<197> une pure vision que la médiation dont le comte Tessin vous a parlé.1 Si d'ailleurs la Russie a retiré quelques régiments de ses possessions de la Finlande, ce n'a été que pour les mettre, comme à l'ordinaire, dans les quartiers d'hiver, ayant, avec tout cela, fait ses dispositions en sorte qu'elle pourra rassembler toutes ces troupes dans un temps de trois semaines. Il faudra donc attendre le mois de mai ou de juin, avant de pouvoir décider des vraies intentions de la Russie, si ce sera tout de bon qu'elle fera retirer ses troupes et si elle voudra finir ses ostentations.
Federic.
Nach dem Concept.
4028. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.
Berlin, 22 décembre 1749.
Votre dépêche du ier de ce mois m'est bien parvenue. Je suis très porté à croire que la cour de Russie, guidée par l'animosité du chancelier Bestushew, continuera ses démonstrations. La Suède et ses amis n'ont cependant laissé que de gagner beaucoup, en menant les choses au point que la Russie n'oserait entreprendre rien d'offensif contre elle. Or, plus il faudra que la Russie temporise à cet égard, et plus difficile en deviendra sa situation, par plus d'une raison, d'où il résultera à la fin que le Chancelier, avec toute sa mauvaise volonté et ses funestes projets, ne fera simplement que de l'eau claire.
Federic.
Nach dem Concept.
4029. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.
Berlin, 22 décembre 1749.
J'ai reçu votre dépêche du 9 de ce mois et vous ne devez pas penser que les Russes désarmeront; plutôt tâcheront-ils, tant à l'heure qu'il est que pendant l'année prochaine, d'inquiéter continuellement les Suédois, quoique d'ailleurs je veuille bien croire qu'il y emploieront plus d'ostentations que de réalités.
Pour ce qui est des dettes de Silésie, je me réfère à ma précédente dépêche de quelle manière j'ai résolu de les acquitter. Quand, au reste, je verrai que vous ne serez plus à même, là où vous êtes, d'y faire quelque chose avec succès, je suis décidé de vous en rappeler et de n'y laisser qu'un secrétaire d'ambassade à votre place, de façon que, si les
1 Nach den letzten dem österreichischen Residenten Antivari zugegangenen Instructionen glaubte Tessin annehmen zu dürfen, dass der wiener Hof Schweden mit Rücksicht behandeln wolle, vielleicht um sich Schwedens gute Dienste in Konstantinopel für die Abwendung eines Türkenkrieges zu sichern.