<198> Anglais ont à nous faire des 'propositions de leur part relativement aux dettes de Silésie, ils voudront bien s'arranger de sorte à nous les faire parvenir eux-mêmes ici.
Federic.
Nach dem Concept.
4030. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Berlin, 23 décembre 1749.
J'ai reçu votre rapport du 12 de ce mois. Le marquis de Puyzieulx ne se trompe point dans sa façon de penser relativement aux détestables intentions du chancelier Bestushew contre la Suède; tout assortit parfaitement avec le caractère double et fougueux de cet homme-ci et avec ses vues de perpétuer les tracasseries avec la Suède, pour profiter, s'il y a moyen, d'un moment favorable à rendre celle-ci tout-à-fait dépendante à la Russie. Le moyen le plus efficace pour l'en retenir, est sans contredit de faire bien comprendre à la Porte Ottomane combien il va de son intérêt à ce que la Suède ne soit ni attaquée ni opprimée par la Russie; mais ce qui me fait de la peine, c'est que je crains que les deux cours impériales, conjointement à celle de Londres, n'aient trouvé moyen de rendre infructueuses les insinuations de la France, par des corruptions faites aux ministres de la Porte, et de traverser par là toutes les affaires qui y avaient été mises en assez bon train.
Federic.
Nach dem Concept.
4031. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Graf Otto Podewils berichtet, Wien 13. December: „L'Imperatrice-Reine eut hier un assez long entretien avec le sieur Blondel, qui me parut trop sérieux et trop animé pour ne rouler que sur des choses indifférentes$#133; Immédiatement après avoir quitté l'Impératrice, Blondel alla chercher le comte de Kaunitz et s'entretint près d'une demi-heure seul avec lui. Je ne crois cependant pas qu'il s'agisse d'aucune négociation entre les deux cours, mais je soupçonne plutôt que c'est quelque insinuation relative aux affaires du Nord que l'Impératrice-Reine aura été bien aise de faire parvenir par son canal en France.“ | Berlin, 23 décembre 1749. Je ne compte pas pour des choses de conséquence les sujets qui ont été traités dans cet entretien que l'Impératrice-Reine a eu avec le sieur Blondel, en conséquence de la relation que vous m'avez faite du 13 de ce mois, et je crois que vous n'avez pas lieu d'en être fort inquiet. D'ailleurs, il ne me paraît pas vraisemblable que cette Princesse se soit émancipée jusqu'à donner des conseils à la république de Hollande sur la réduction que celle-ci doive faire ou non parmi ses troupes.1 Au surplus, comme il me revient des avis de différents lieux que la cour de Vienne fait |
1 Vergl. S. 185.