<2>

P.S.

Soli. Je veux que vous me mandiez fort secrètement si vous ne pourriez trouver moyen, là où vous êtes, de vous y procurer par quelque corruption une copie du chiffre déchiffrant du ministre hollandais en Russie, le sieur de Swart, dont il se sert avec le sieur de Fagel, Vous me ferez savoir, en ce cas, la somme que vous jugeriez nécessaire pour y réussir. Il faudra cependant que vous procédiez finement et avec grand jugement dans cette affaire, pour éviter de vous exposer, et que vous m'en fassiez en son temps votre rapport à moi seul immédiatement, sans en toucher le mot dans vos relations au département des affaires étrangères.

Il m'est entré, au reste, de bon lieu que les États - Généraux des Provinces-Unies avaient pris une résolution secrète en date du 9 de mai dernier, relativement aux affaires du Nord, et comme cette résolution ne saurait que m'être fort intéressante, je veux que vous fassiez tout votre possible afin de tâcher d'en avoir une copie, et qu'ensuite vous me la fassiez parvenir en chiffre.

Federic.

Nach dem Concept.


3733. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A CHRISTIANIA.

Berlin, 4 juillet 1749.

Vous avez fort bien fait, selon votre dépêche du 17 de juin dernier, d'avoir suivi le conseil du ministre de Suède, pour ne point vous rendre à Friedrichshall,1 mais dès qu'il y aura quelque chose de conclu par la négociation en question, vous ne négligerez pas de m'en rendre compte incessamment, l'attente du succès de ladite négociation m'en rendant inquiet, et souhaitant de savoir bientôt l'affaire conclue et menée à une heureuse fin.

Federic.

Nach dem Concept.


3734. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 5 juillet 1749.

Votre dépêche du 23 de juin dernier m'est bien entrée. Vous pouvez croire que je n'envierai en aucune façon à la France la gloire d'avoir réuni ensemble la Suède et le Danemark, et que je serai content de la réussite de l'affaire, à laquelle il y a jusqu'ici beaucoup d'apparence. En tout cas, si le marquis de Puyzieulx venait à vous parler de l'affaire en question, vous lui direz qu'apparemment il serait content des bons procédés du prince-successeur de Suède, qui venait de sacrifier ses intérêts les plus chers2 pour lever tout obstacle qu'il y avait eu au renouvellement de l'alliance entre la Suède et Danemark, sur les pressantes instances que je lui avais faites à ce sujet.



1 Residenz des dänischen Hofes.

2 Vergl. Bd. VI, 567.