4044. AU CONSEILLER BARON DE CHAMBRIER A PARIS.
Berlin, 30 décembre 1749.
Votre dépêche du 19 de décembre m'a été fidèlement rendue. Comme j'ai tout lieu d'être satisfait de ce qu'elle contient, j'attends votre rapport de quelle manière le marquis de Puyzieulx se sera expliqué envers vous relativement aux dernières lettres que la cour de France a eues de Constantinople. Au surplus, quand je vous ai marqué les discours que le comte d'Ulfeld a tenus touchant le prétendu changement des sentiments de la Porte Ottomane,1 je ne vous les ai donnés que comme des nouvelles que ce ministre a prétendu d'avoir, sans être tout-à-fait persuadé de leur authenticité.
Federic.
Nach dem Concept.
4045. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Berlin, 30 décembre 1749.
Toutes les nouvelles particulières qui me sont revenues relativement aux affaires de la cour de Vienne, me confirment- ce que vous me marquez par votre dépêche du 20 de ce mois, sur ce que le mécontentement des sujets de l'Impératrice-Reine doit être presqu'universel contre elle par rapport à ses nouveaux arrangements de finance. Comme l'on y ajoute que d'un côté la cour où vous êtes n'était nullement sortie de ses inquiétudes à l'égard des affaires d'Italie, et que d'un autre côté elle avait fait marcher quelques régiments de la Hongrie vers la Bohême pour y soutenir à mains fortes ses arrangements de finance, contre lesquels les paysans s'étaient révoltés en différents endroits de la Bohême, qui, à ce qu'on marque, se sont retirés avec leur bétail dans les forêts, mais dont on enlève de temps en temps quelques-uns qu'on envoie d'abord prisonniers à Vienne, vous devez tâcher à démêler tout ceci et m'en faire votre rapport là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
4046. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.
Berlin, 30 décembre 1749.
J'ai tout lieu d'être satisfait de ce que vous me marquez par la dépêche que vous m'avez faite du 8 de ce mois. Il est vrai que, pour le moment présent, j'envisage les affaires du Nord comme calmées; reste à voir ce que le Chancelier fera jouer d'intrigues dans cet hiver, tant à la cour de Copenhague, pour brouiller de nouveau, s'il est possible, les cartes, que dans la Suède, pour y fortifier sous main son parti et y
1 Vergl. S. 183. 184.