<209>

qu'il en avait même été convaincu y a un an et davantage, que la cour de Russie ne souhaitait pas moins que les autres puissances du Nord la conservation de la paix; que toutes les déclarations qu'elle avait fait faire de temps en temps en Suède, en faisaient preuve … Comme je suis persuadé du caractère de probité de M. de Cheusses, qui ne me permet pas de croire qu'il m'en ait voulu imposer, et que je sais d'ailleurs qu'il a toujours été assez bien dans l'esprit du Chancelier, je crois pouvoir inférer de tout ce que dessus, premièrement que, quelle que soit l'animosité de Bestushew contre la Suède, il est trop avisé pour ne pas s'apercevoir qu'une guerre ne serait pas de son convenance … et, en second lieu, que par cette raison il a été obligé de faire bonne mine à mauvais jeu.“

inférer de là que ledit sieur de Cheusses vous a fait envisager du meilleur côté toutes les démarches du chancelier de Russie relativement à la Suède, pour couvrir par là les chipotages où la cour de Copenhague a été avec celle de Russie relativement à la Suède, et qu'en second lieu la cour de Vienne a peut-être employé ses bons offices à ce que la Russie ne se soit pas commise ouvertement avec la Suède, mais que ladite cour entretient le feu sous les cendres, afin de le souffler dès qu'elle trouvera de sa convenance d'exciter des troubles au Nord; c'est aussi la raison qui me fait présumer que la Russie continuera ses ostentations tout comme auparavant.

Federic.

Nach dem Concept.


4049. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewâs und Finckenstein berichten, Berlin 31. December: „Votre Majesté voudra bien agréer que nous Lui présentions ci-joint un projet de réponse au dernier mémoire de la cour de Vienne, concernant la garantie de l'Empire pour la paix de Dresde.1 Nous y avons pris à tâche de remplir le plan que Votre Majesté nous a prescrit, de relancer la cour de Vienne jusque dans ses derniers retranchements et faux-fuyants, de démasquer ses sophismes et d'en montrer la futilité d'une manière solide, sans sortir toutefois des bornes de la décence et de la modération.“ 2

Berlin, 3. Januar 1750.

Gut. Ich halte aber vor gut und nöthig zu sein, dass die in der Sache zwischen Mir und dem wienerschen Hof insgesammt gewechselte Piecen,3 und zwar die Meinige sowohl als die wienersche, insgesammt zusammen gedrucket und dem Publico zur Dijudication mitgetheilet werden, um zu sehen, wer Recht oder Unrecht hat, weil sonsten der wienersche [Hof] die Sache ganz anders vorstellig machen und seinen Gift darunter brouilliren dörfte, um das Publicum gegen Mich zu praeoccupiren.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.



1 Vergl. S. 193.

2 Die Ausfertigung des preussischen Promemoria ist vom 6. Januar 1750 datirt und wurde an demselben Tage dem Grafen Puebla übergeben.

3 Vergl. Bd. V, 166. 258. 316.